Le début des années 2000 s’est caractérisé par l’atonie de la construction de logements en Île-de-France. Face à ce constat unique en France, le législateur a fixé un objectif annuel de 70 000 constructions dans la loi Grand Paris de 2010. La mobilisation de l’ensemble des acteurs, privés comme publics, conduit à une embellie dans la seconde moitié des années 2010. L’objectif régional de construction est ainsi atteint dès 2017, et ce pendant trois années consécutives. Finalement, avec près de 660 000 ouvertures de chantier dans la décennie 2010 contre 420 000 au cours des dix années précédentes, la construction francilienne a progressé de 50 %. En caractérisant l’évolution de la géographie de la construction, la nature des logements produits ainsi que les ressources foncières mobilisées, cette étude dévoile les mutations majeures apparues au cours d’un cycle marqué par l’augmentation de la production. L’analyse déployée a permis d’apprécier, tout en explorant l’impact de la production neuve sur la diversification du parc de logements, le développement de l’offre abordable, et de questionner la capacité du parc final à loger les Franciliens. Une exploration fort utile au moment où les révisions du Schéma directeur régional (Sdrife) et du Schéma régional de l'habitat et de l'hébergement (SRHH) sont engagées. |