| Connaissez-vous Be to B? Dans cette émission de télévision coproduite par L’Agefi et Carac, nous interviewons chaque semaine une personnalité marquante de l’économie suisse. Lundi passé, Patrick Aebischer était notre invité. Vous connaissez évidemment l’ancien président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Entre 2000 et 2016, le chercheur a profondément transformé cet établissement devenu une référence en Europe dans plusieurs domaines de pointe. Une multitude de jeunes pousses y sont désormais créées, capables d’attirer des centaines de millions de francs d’investissement par an. Mais connaissez-vous aussi l’entrepreneur Aebischer? Celui dont la société Timeline perce en ce moment aux Etats-Unis, où elle vend des produits qui luttent contre le vieillissement. Savez-vous comment il a créé sa première entreprise, alors qu’il était tout jeune chercheur dans une université américaine? Le septuagénaire qui a grandi entre la Basse-ville de Fribourg et Liverpool s’est raconté comme jamais. L’économie de la longévité est promise à un bel avenir, vous l’aurez compris en écoutant Patrick Aebischer. Durer, ce n’est pas toujours simple. Michel Barnier en a fait l’amère expérience cette semaine. En fonction depuis septembre, il a perdu la confiance du Parlement au premier obstacle, celui du budget. La France se trouve donc sans gouvernement et les partis s’écharpent autour du nom du prochain locataire de Matignon et certains appellent le président Macron à démissionner. L’Hexagone apprend dans la douleur l’art du compromis si étranger à la nature de ses institutions. Pour l’instant, le chaos politique n’a pas dégénéré en crise financière. Mais il suffit parfois d’un rien pour que tout dérape. A Berne en tout cas, le budget 2025 file droit. Le Conseil national a voté dépenses et recettes cette semaine, et l’armée s’en sort bien. Les moyens de la Grande muette augmenteront de 12%, si le Conseil des Etats valide ce point la semaine prochaine. Plus de moyens pour la Défense en ces temps troubles, pourquoi pas. Mais comment ces 530 millions de francs supplémentaires seront-ils financés ? La majorité de droite qui a voté ces crédits n’a rien dit de leur financement, déplore notre correspondant à Berne, Jonas Follonier. Les forces bourgeoises ont-elles oublié les critiques qu’elles formulaient contre la gauche qui voulait une 13e rente AVS sans prévoir les fonds pour la payer? Pas simple de rester cohérent dans le temps. A propos de durer, le bitcoin n’est pas resté longtemps au-dessus des 100.000 dollars. Franchi jeudi, ce seuil symbolique n’a tenu que quelques heures. A l’heure d’écrire ces lignes, la reine des cryptomonnaies évoluait juste sous les 99.000 dollars, ce qui fait tout de même 130% de plus qu’en janvier. Ces variations nous valent à chaque fois un échange intéressant avec un des banquiers les plus en pointe sur ce sujet, Marc Bürki. En avril, le CEO de Swissquote annonçait le bitcoin à 100.000 dollars d’ici décembre. Il ne s’est pas trompé. Mais il n’attribue pas cette progression uniquement à l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ses explications sont à lire ici. Et puisque nous parlons de longévité, étendons la réflexion à la durabilité. Lundi à Genève commence Building Bridges, le grand rendez-vous annuel de la finance durable. Nous y avons consacré un grand dossier dans l’édition de ce vendredi. Nos abonnés ont déjà pu découvrir un Who’s who inédit, recensant les presque 70 banquiers actifs dans ce domaine. La liste sera mise en ligne lundi. Découvrez aussi les sessions que nous vous recommandons. Et pour y arriver bien informés, je vous recommande la lecture des articles de Pascal Schmuck qui expliquent la fortune des fonds climatiques et l’infortune des placements ESG. Enfin, dans un éditorial, je rappelle que lorsque l’on parle de finance durable, la morale ne fait pas forcément bon ménage avec l’efficacité. | 
