Pandémie Réanimation : une mortalité plus élevée qu’annoncé 30 à 40 % des personnes soignées pour le Covid-19 admises en réanimation y perdraient la vie en France. C’est le résultat d’une étude menée par le Réseau européen de recherche en ventilation artificielle. Celle-ci a été menée en accompagnant 1 000 patients entrés en réanimation avant le 28 mars et suivis jusqu’au 25 avril. Or, le 17 avril dernier, le gouvernement avait annoncé une mortalité trois ou quatre fois moins élevée, s’établissant à 10 %. Un écart qui s’explique par le fait que la direction générale de la santé propose une fourchette basse en ayant suivi des patients sur une moins longue durée et au début du pic de l’épidémie, au moment où des malades moins atteints étaient encore admis en réanimation. Interrogés par nos confrères du journal Le Monde, nombre de responsables de service de réanimation confirment les chiffres du réseau européen et un taux de mortalité s’établissant aux alentours de 30 %. |
Reprise très progressive en Italie Après 50 jours de confinement, certains chantiers publics et des secteurs importants d’exportation, comme l’ameublement, ont repris leurs activités, le 27 avril. Le 4 mai, d’autres secteurs y seront autorisés, tel le commerce de gros. Mais les musées et les commerces de détail attendront le 18 mai, et les bars et les restaurants le 1er juin. Cette lenteur du retour à la normale pourrait crisper dans les régions les moins touchées. |
Des distributeurs de masques dans le métro berlinois Rendus obligatoires dans les transports, ces équipements sont désormais en vente, contre 2 euros, dans le métro de la capitale fédérale. |
Économie 2,2 milliards d’euros C'est le montant que les assureurs devraient rétrocéder aux clients ayant souscrit une assurance auto ou moto, selon une étude publiée le 27 avril par l'UFC-Que choisir. Et pour cause, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière a relevé, en mars, une baisse des accidents corporels de 44 % par rapport à la même période en 2019. Conséquence : les assureurs pourraient réaliser 1,8 milliard d'euros d'économies grâce au confinement, estime l'association de défense des consommateurs, qui prévoit un retour à la normale à la mi-juillet. L'UFC-Que choisir demande donc « publiquement au ministre de l'Économie et des Finances d'imposer aux assureurs automobiles de rétrocéder leurs économies liées au confinement. Les assurés sont légitimement en droit d'escompter une baisse de leurs primes, soit une économie moyenne de 50 euros par automobile et de 29 euros par moto ». L'UFC-Que choisir met à la disposition des clients un courrier type à adresser à leur assureur. |
Dette perpétuelle ? Alors que la Commission européenne fera des propositions sur un plan de relance massif de l'économie le 6 mai, l'idée d'une émission de dette perpétuelle, comme l'a proposé récemment le gouvernement espagnol, fait grand bruit. Madrid appelle à la création d'un fonds de relance doté d'un budget de 1 500 milliards d'euros financé par ce mécanisme inédit dans l'histoire de l'Union européenne (UE). L'emprunteur – dans ce cas, la Commission au nom de l'UE – s'engage à payer (sur le budget commun) des intérêts annuels, mais sans donner de date de remboursement du principal. Les sommes levées auprès des souscripteurs seraient placées dans le nouveau fonds européen de relance puis distribuées, sous forme de subventions, aux États membres. Un nouveau transfert qui n'est pas du goût de l'Allemagne, ni des Pays-Bas. |
Airbus dans la tourmente Le constructeur aérien a publié une sombre évaluation de l'impact de la crise du coronavirus, demandant à ses 135 000 salariés de se préparer à des réductions d'emplois plus élevées qu'annoncées. Airbus a également averti que, sans action immédiate, sa survie était en jeu. La société, qui a pratiquement interrompu les livraisons depuis le confinement, doit publier ses résultats du premier trimestre le 29 avril. |
Droit Rallonges de l’État Publiée au Journal officiel ce dimanche 26 avril, la deuxième loi de finances rectificative (LFR) comprend deux rallonges budgétaires : une pour le fonds de solidarité pour les petites entreprises (5,5 milliards d’euros), et une autre pour la prise en charge du chômage partiel (11,7 milliards) dont le succès est plus important que prévu. L’article 23 de la LFR crée aussi un mécanisme de prêts et d’avances aux particuliers et aux organismes privés pour un montant prévu de 500 millions d’euros. Il vient en complément du fonds de soutien réservé aux petites entreprises : le mécanisme d’avance sera dédié aux entreprises dont l’effectif est compris entre 50 et 250 salariés. Un décret devra en préciser les modalités. |
Aide aux familles Cette seconde loi de finances rectificative, publiée au Journal officiel dimanche 26 avril, ouvre également un budget de 880 millions d’euros pour l’inclusion sociale et la protection des personnes. Cette ligne budgétaire permet le financement de l’aide exceptionnelle aux familles les plus modestes, annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée du 13 avril. Problème : aucun texte n’a pour le moment concrétisé juridiquement cette annonce, son champ d’application et ses modalités. Selon le gouvernement, 4 millions de ménages vont en bénéficier, à hauteur de 150 euros pour les personnes seules, auxquels s’ajoutent 100 euros par enfant à charge. Sont ciblés les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), ainsi que des foyers avec enfant percevant une aide au logement. Le versement interviendra automatiquement par le biais des Caisses d’allocations familiales, le 15 mai prochain. |
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