Soif de sens et de communion… La rencontre entre Jésus et la femme pécheresse (Jean, 8) illustre un sens pédagogique salésien centré sur l'écoute et l'accompagnement. Nous avons l’habitude de demander justice quand nous subissons un tort mais souvent c’est une façon déguisée pour demander une punition ! Dans ce cas, Jésus fait justice en pardonnant. Il est appelé à choisir entre la Loi et la miséricorde. Il choisit la miséricorde sans pour autant se mettre contre la Loi, car tous les accusateurs s’en vont parce qu’ils se sentent, eux aussi, coupables face à cette Loi. Jésus a su distinguer le péché du pécheur. La "punition" manquée n’est pas une invitation à continuer de pécher ("Va et désormais ne pèche plus", dit-il à la femme) mais une invitation à adhérer avec tout notre être à cette miséricorde, à une vie imprégnée d’un véritable amour mutuel, source de renouveau et d’un sursaut bienfaisant. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrions devenir capables de compassion envers tous les hommes et toutes les femmes, nos frères et sœurs. En s'engageant dans un dialogue authentique, nous apprenons à voir au-delà des apparences et à répondre aux besoins spirituels et émotionnels de chacun. Ainsi, cet échange nous rappelle que l'éducation salésienne est avant tout une mission de cœur, visant à éveiller et nourrir la foi et la vie quotidienne des jeunes.
Père Hubert GEELEN Salésien de Don Bosco Communauté de Paris |