En brûlant une voiture, certains habitants de San Francisco ont-ils eu l'idée qu'ils brûlaient aussi un logiciel défectueux ? Si les motivations qui ont poussé à la destruction du véhicule sans conducteur de la société Waymo n'ont pas été éclaircies, l'incident fait suite à l'accrochage quelques jours plus tôt d'un véhicule du même type avec un cycliste. Waymo, filiale d'Alphabet (la société mère de Google), n'est d'ailleurs pas la seule entreprise à faire face à ces mésaventures. En octobre, c'est un « robotaxi » du constructeur General Motors qui avait traîné sur plusieurs mètres un passant. Dans ce cas, le tollé était aussi venu de la façon dont l'entreprise avait réagi et mal informé le public ; l'ouverture d'une enquête sur le sujet le mois dernier appelant d'ailleurs à de futures suites judiciaires. Ces actualités renvoient évidemment aux difficultés de développement et à la complexité d'adaptation de notre société aux véhicules autonomes. La défiance que peuvent susciter des voitures sans conducteur évoque les mêmes craintes que celles liées au renforcement des capacités des intelligences artificielles. Et elles dépassent de loin, parfois irrationnellement, l'apparition d'autres usages connectés, comme ceux du paiement, dans les véhicules. C'est en effet la question de la confiance dans un avenir plus numérique qui se pose en filigrane. Or, le fait divers à San Francisco n'a pas été la seule actualité difficile pour Waymo cette semaine. Son dernier communiqué pose lui aussi la question de la confiance dans le numérique. Lire la suite de l'édito |