Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Les réponses écrites des commissaires désignés de l’UE avant leurs auditions au Parlement européen montrent que l’Europe adopte une approche de repli sur soi, visant d'abord à gérer les problèmes nationaux pour faire face à l’imprévisibilité internationale des prochaines années.
Cette semaine, deux sommets reflètent justement la complexité des temps à venir : la Russie accueille le sommet des BRICS – le plus important à ce jour – et entend remettre en question l’ordre mondial, tandis que le FMI et la Banque mondiale – symboles de l’hégémonie économique de l’Occident – se réunissent à Washington.
Si l’on ajoute à cela les élections américaines de novembre, la position de l’Europe dans ce nouveau contexte pourrait devenir délicate.
Le Slovaque Maroš Šefčovič a déclaré que son ambition est de « défendre les intérêts de l’UE » dans les relations commerciales avec les États-Unis et la Chine. En outre, le Grec Apostolos Tzitzikostas promet que la feuille de route sur les transports durables qu’il est chargé de mettre en œuvre « stimulera les investissements dans la production et la fourniture de carburants durables pour les transports en Europe ».
Pendant ce temps, la prochaine haute diplomate de l'UE, Kaja Kallas, a pour objectif de préserver la sécurité géopolitique et économique de l'UE face aux rivaux américains et chinois.
Au niveau national, on peut déceler un signal clair pour accélérer les réformes et ainsi accroître la compétitivité de l'UE, qui apparaît tout de même 370 fois dans les réponses des aspirants commissaires européens. Selon l'Italien Raffaele Fitto, qui pourrait superviser l’agriculture et la pêche, « les autorités régionales et locales doivent être au cœur de la conception et de la mise en œuvre ».
L'Espagnole Teresa Ribera veut préserver les capacités de fabrication de l'UE et s'assurer qu'elle reste un lieu de production de véhicules électriques à batterie.
Dans le domaine de l'énergie, le Danois Dan Jørgensen estime que « l’essentiel » de l’approvisionnement en électricité décarbonée de l’Europe en 2040, devrait provenir des énergies renouvelables, « avec une contribution considérable de l’énergie nucléaire ».
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