GYM-Action

Bulletin Action-Santé et cie - no 6/2016

Bulletin action sante et cie

Diabete

L’exercice et le diabète

L’exercice favorise un meilleur contrôle de la glycémie. En effet, on remarque que la glycémie suivant la consommation de sucre chez les personnes actives diminue plus rapidement. Ce qui veut dire que l’exercice régulier permet l’utilisation de moins d’insuline pour faire diminuer la glycémie. C’est ce qu’on appelle une augmentation de la sensibilité à l’insuline. Ainsi, le pancréas qui sécrète l’insuline s’épuise moins rapidement, car il n’a pas à faire d’effort vertueux pour combattre une glycémie élevée. C’est pour cette raison que des séances d’exercices régulières constituent l’un des moyens les plus efficaces pour diminuer la prise de médicaments et retarder la prise d’insuline chez les personnes déjà atteintes du diabète de type 2.

Ce que nous disent les experts de l’exercice

L’exercice agit en augmentant le débit sanguin vers les muscles actifs pour les nourrir en nutriments. Lorsqu’une région musculaire reçoit plus de sang, ceci favorise une meilleure et une plus grande livraison de glucose vers ce tissu. Chez une personne sédentaire, plusieurs muscles sont sous-utilisés ou peu développés, ce qui implique aussi un moins bon apport sanguin. Avec l’entraînement, le muscle reçoit plus de sang, ce qui a pour effet d’augmenter son réseau de petites artères appelées capillaires qui permettent alors de recevoir une quantité encore plus grande de sang. Cette transformation permet au muscle de se développer plus facilement et de gagner en masse. Un muscle plus gros a une plus grande quantité de récepteurs pour l’insuline rendant alors plus facile la liaison de l’insuline sur les récepteurs du muscle. Ainsi, la cellule musculaire devient une véritable éponge pour le glucose passant à proximité. Aussi, cette augmentation de la masse musculaire augmente considérablement l’espace d’entreposage du glucose. S’il y a plus de glucose dans le muscle, cela signifie moins de glucose dans le sang permettant alors un meilleur contrôle des glycémies. De plus, les muscles régulièrement sollicités ont tendance à faire plus de réserves de glucose sous forme de glycogène. Ces muscles peuvent ainsi se passer plus longtemps du glucose sanguin lors d’un effort en utilisant principalement la réserve intramusculaire. C’est pour cette raison que la baisse de la glycémie est observée plus rapidement au cours de la séance d’exercice des personnes non entraînées. Une personne active a besoin de plusieurs sources d’énergie pour effectuer ses activités. Outre le sucre, l’entraînement régulier permet aussi l’utilisation des graisses pour fournir de l’énergie. La graisse est donc nécessaire jusqu’à un certain point. Une personne sédentaire a tendance à accumuler plus facilement de la graisse. Cette graisse participe à l’apparition du diabète de type 2, particulièrement si elle est située à l’abdomen et dans les muscles. La graisse amplifie la résistance à l’insuline. Aussi, lorsqu’elle se trouve en grande quantité dans la circulation sanguine, le foie la transforme en glucose. L’exercice régulier permet de recruter ces graisses pour les transformer en énergie et ainsi réduire l’amplification du diabète.

Comment débuter un programme d’exercice

La pratique d’une activité physique chez une personne diabétique de type 2 agit à plusieurs égards comme un véritable traitement contre les conséquences néfastes de la maladie. Tout comme un médicament utilisé pour contrôler le diabète, les activités physiques doivent être dosées et planifiées à certains moments stratégiques pour s’assurer de leur sécurité et de leur plein potentiel. Pour être efficace, l’exercice doit être individualisé selon la condition cardiovasculaire, musculaire, la médication et les goûts de chaque individu.

Les principes de l’entraînement

La pratique d’activités physiques régulières diminue les risques de maladies et d’événements cardiovasculaires. Les personnes diabétiques sont plus sensibles à voir apparaître ces troubles. Pour avoir un effet protecteur optimal sur la condition cardiovasculaire, l’augmentation de la capacité cardiovasculaire est importante. Cela s’atteint grâce à un entraînement. Le principe de l’entraînement est de s’imposer fréquemment et régulièrement un stress physiologique en effectuant des séances suffisamment longues et intenses suivies de périodes de récupération. Chaque séance perturbe l’équilibre interne du corps et l’oblige à mettre en branle des processus de restauration de cet équilibre. Toutes les fonctions physiologiques touchées – la respiration, la circulation sanguine, la contraction musculaire – s’améliorent, à la condition que la charge d’entraînement ne soit ni trop petite ni trop grande et que la récupération entre les séances d’entraînement soit suffisante. Donc, une amélioration constante nécessite que la difficulté de l’entraînement, en durée ou en intensité, augmente au fur et à mesure que la condition physique augmente pour produire des changements. Un bon entraînement doit considérer la charge et le temps de récupération appropriés pour induire un changement sans trop brusquer l’organisme et ainsi provoquer de la fatigue ou des blessures. II est primordial de respecter le rythme de récupération que le corps nous impose. Plus un entraînement est intense, plus il nécessitera une période de repos importante. Les bénéfices d’une certaine activité sont constatés sur les systèmes du corps qui participent à cette activité. Par exemple, le vélo améliorera le système cardiovasculaire et non la force des bras. Il est donc important de varier son entraînement pour améliorer plusieurs systèmes.

Source : www.coeurpoumons.ca

 

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