Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l’info, 25 avril 2024 | |
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L'EDITO | Bye bye TikTok ? A moins que… | | par Maxime Recoquillé Journaliste au service Economie-Tech @MRecoquille Il était légitime de la penser intouchable. L’application TikTok est utilisée par 170 millions d’Américains pour se divertir, s’informer. Sa maison-mère ByteDance est l’entreprise non cotée la plus valorisée au monde - les estimations vont au-delà de 220 milliards de dollars. Et son algorithme de recommandation, son ingrédient mystère, est souvent comparé à des substances addictives tant il est efficace pour coller les plus jeunes de longues heures durant devant son flux infini de courtes vidéos. Oui mais voilà. Les législateurs américains - des fonctionnaires d’ailleurs privés de TikTok - ont voté au Sénat mardi une loi menaçant le réseau social d’interdiction sur le territoire, sauf s’il est cédé à une autre firme dans l’année à venir. Le but : couper les liens avec la Chine et le Parti communiste, que TikTok a longtemps (et désespérément) tenté de cacher. Il n’y a rien d’injuste à cela. L’appli n’a jamais su convaincre de son indépendance, et le projet visant à rassurer sur les transferts de données depuis les Etats-Unis vers la Chine se révèle n’être que de la "cosmétique". On pourrait affirmer que les Américains ne supportent pas, en réalité, qu’un autre pays puisse lui faire de l’ombre dans l’industrie si influente des réseaux sociaux. Soit, il faut tout de même rappeler que la Chine interdit sur son sol depuis 20 ans ses équivalents occidentaux. Impossible d’ignorer, enfin, que les deux nations se livrent depuis plusieurs années une véritable guerre froide sur fond de tensions militaires et commerciales. L’Europe aussi s’interroge sur les intentions réelles de la pastille préférée des ados, à l’aube de cruciales élections. Le sauvetage du soldat TikTok apparaît désormais très compliqué. Une vente est improbable. La Chine est évidemment contre. Pour des Google ou des Meta, de possibles candidats à ce "mega-deal", le retrait forcé de ce concurrent numéro 1 est sans doute une solution moins coûteuse aux défis que leur pose TikTok. Un retournement de situation politique n’est sûrement plus à l’ordre du jour. Le vote au Sénat a été transpartisan, et même si Trump souffle le chaud et le froid sur l’appli, c’est bien lui qui avait lancé les hostilités dès 2020 en la menaçant d’un "ban". TikTok va maintenant dépenser beaucoup d’argent en publicité ainsi qu’en lobbying, mais surtout, en avocats. C’est bien là sa seule bouée de sauvetage. Gagner du temps dans les prétoires, "jusqu’à la Cour suprême", envisage auprès de L’Express Charles Thibout, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), et fin connaisseur du sujet. Repoussant alors une interdiction à plusieurs années. D’ici là, le Parti communiste l’espère, le fond de l’air aura changé. | |
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