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Ce que vos ondes cérébrales disent sur votre santé ! (et pourquoi c’est important) Chère amie, cher ami, Vos ondes cérébrales vous permettent de penser, de ressentir des émotions, d’agir et d’adapter votre comportement aux situations qui se présentent [2]. Sans surprise donc, ces ondes jouent sur votre santé mentale. Un bon équilibre vous permet de vivre harmonieusement tandis que les situations d’excès ou de déséquilibre de vos ondes cérébrales pourraient vous angoisser, vous déprimer, voire déclencher une maladie psychique lourde [3]. Mais il y a mieux. Il est possible que si vous appreniez à les contrôler, vous pourriez en tirer de nombreux effets positifs pour votre santé. C’est vrai pour vous et pour vos proches ! Mesurer l’activité du cerveauC’est devenu aujourd’hui une activité presque banale. On utilise pour ce faire une machine spécifique : un électroencéphalographe (EEG) [4]. C’est un oscilloscope avancé. Il permet de livrer un électroencéphalogramme. C’est l’image de l’activité électrique de votre cerveau. On y voit quelles ondes sont émises par vos neurones et toutes les fluctuations de votre activité cérébrale. C’est très utile pour établir le diagnostic de certaines maladies comme l'épilepsie ou Alzheimer par exemple. L’accident d’un jeune chercheur allemandCette technologie a été inventée par un neurologue Allemand, Hans Berger, dans les années 20 [5]. A l’époque, ce scientifique brillant est persuadé qu’il existe dans le cerveau une énergie psychique. C’est un traumatisme de jeunesse qui le pousse sur cette voie. Durant son service militaire, il manque d’être écrasé par un canon tracté par des chevaux. Il se voit mourir. Mais, contre toute attente, le conducteur de l’attelage parvient à l’arrêter juste à temps. Hans Berger a eu la peur de sa vie. Sa soeur, qui se trouve à des dizaines de kilomètres de lui, mais dont Hans est proche affectivement, ressent tout de suite qu’il est en danger. Elle demande à leur père d’envoyer un télégramme pour prendre des nouvelles de son frère. Hans en est sûr : son cerveau a communiqué avec celui de sa soeur par télépathie. Cet événement est décisif pour ses recherches. Il devient neurologue et fait tout pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur du cerveau. Et ainsi quelques années plus tard, apparaît l’électro-encéphalogramme. A quoi tiennent les choses ? 5 types d’ondes dans le cerveauLes scientifiques ont découvert 5 types d’ondes cérébrales différentes [2, 6]. Les voici classées par ordre de fréquence - de la plus basse à la plus haute : Les ondes delta, de 0,5 à 4 Hz, sont les plus lentes. Votre cerveau les produit lorsque vous méditez profondément ou lorsque vous dormez d’un sommeil sans rêves. C’est un temps de réparation. Votre cerveau se régénère.Votre cerveau émet des ondes thêta, de 4 à 8 Hz, lorsque vous dormez ou que vous vous relaxez. Elles indiquent un moment d'intériorisation. Ce sont les ondes du rêve, des images vives et multiples. Lorsque vous êtes calme, pensif, que votre esprit est au repos, votre cerveau émet des ondes alpha de 8 à 12 Hz. Les ondes bêta, de 12 à 30 Hz, sont les plus courantes lorsque vous êtes réveillé. Elles sont générées quand vous cherchez à résoudre un problème ou que votre attention est en alerte. Les ondes gamma, vers 40 Hz environ, sont les plus rapides des ondes. Elles sont associées à des degrés supérieurs de conscience ou à une activité intellectuelle et mentale très intense. Un excès de ces ondes est associé à la schizophrénie [7] Dans votre cerveau ces ondes arrivent par flots selon des modèles. Il n’y a jamais une onde seule, ni même un seul type d’ondes. C’est une combinaison d’ondes, dont un type sera dominant en fonction de l’activité de votre cerveau. La science se passionne pour votre sommeilL’un des usages fréquents du EEG est le suivi du sommeil. Cette observation des ondes cérébrales pendant que dormaient leurs patients a permis aux médecins de comprendre les cycles du sommeil. Vos nuits devraient durer 8 heures en moyenne. Peut-être, dormez-vous moins. Soit, c’est que vous êtes une exception rare, ce qui est bien possible ! Soit, comme beaucoup d’autres, c’est que votre quotidien s’est progressivement accaparé de votre sommeil… Est-ce la faute de Netflix ? Il y tant de séries à regarder ! De votre smartphone ? Des réseaux sociaux ? De nos jours, personne n’a envie de prendre le temps de dormir. Il y a toujours une alerte, une notification, une opportunité qu’il ne faut surtout pas louper. Quelle vie, vraiment ! Passons. Ce qui se passe dans votre cerveau lorsque vous dormezVotre nuit de sommeil, donc, est composée de 4 à 6 cycles selon les personnes. Chaque cycle dure entre 1h et 2h et comporte quatre stades : Stade 1 : vous vous endormez. Vous passez d’un état de relaxation à un premier sommeil léger. Les ondes alpha disparaissent progressivement et laissent la place à des ondes thêta. A ce moment là, un rien vous réveille !Stade 2 : c’est toujours un sommeil léger mais les ondes cérébrales ralentissent. Les ondes alpha cessent complètement. Les ondes thêta sont à la fête ! Stade 3 : c’est le passage au sommeil profond. En fin de nuit, lors des derniers cycles, vous ne parvenez pas nécessairement à ce stade. Viennent les ondes delta. Votre activité cérébrale s’est bien calmée. C’est pourtant à ce moment-là que les cauchemars et les épisodes de somnambulisme peuvent arriver. Stade 4 : c’est le fond de la grotte, le moment où votre sommeil est le plus profond et réparateur. C’est le règne quasi absolu des ondes delta. Mieux vaut que l’on ne vous réveille pas à ce moment là ! Le stade 4 est plus long lors des premiers cycles de la nuit, ensuite il s’écourte et parfois disparaît. C’est pour cela que les premières heures de la nuit sont si importantes. Les dernières découvertes en neurosciences montrent que des habitudes simples, à suivre à des moments précis de la journée, permettent de réparer votre horloge interne et de réguler votre production de mélatonine. A la fin de chaque cycle, et avant que vous ne soyez réveillé, votre cerveau s’emballeLors de chaque cycle, une fois les 4 stades traversés, il y a une période de transition. C’est le sommeil paradoxal. Les muscles sont figés, mais les yeux ont un mouvement ultra rapide, d’où le nom de ce sommeil. A ce moment-là aussi, vous rêvez. Ce sont les rêves du matin, dont vous vous souvenez en sautant de votre lit, alors que sonne votre cruel réveil. Durant le sommeil paradoxal, l’activité devient très intense. Certains chercheurs vont même jusqu’à dire que votre cerveau est plus actif à cet instant que durant la journée. Leurs conclusions ne s’appuient plus sur les ondes mais sur le flux sanguin des vaisseaux du cerveau [8]. La vie n’a pas fini de nous surprendre ! Vos ondes peuvent-elles vous rendre fou ?Au delà du sommeil, l’activité de vos ondes cérébrales peut avoir une importance capitale sur votre santé. Si vos ondes cérébrales sont équilibrées, tout va bien. Mais il peut arriver qu’un déséquilibre se produise. Trois scénarii sont possibles : certaines zones du cerveau sont sur-stimulées : cela pourrait provoquer des crises d’angoisses ou avoir une incidence sur votre sommeil. C’est l’apparition de cauchemars par exemple. Cette situation peut également créer de l’agressivité ou une trop forte impulsivité [2].l’activité de vos ondes cérébrales est trop faible : il y a là un risque de dépression, de douleurs chroniques et d’insomnie [2]. les rythmes de votre activité cérébrale sont trop instables : cette fois le risque serait de déclencher des compulsions obsessionnelles, des crises d’épilepsie ou des crises de panique [2]. Prenez le contrôle de vos ondes !Il existe des techniques pour apprendre aux patients à influer sur les ondes produites par le cerveau. Ce sont notamment les thérapies dites “neurofeedback”. C’est de l’anglais. L’idée est d’inverse la donne. Vous ne subissez plus les ondes produites par votre cerveau. C’est vous qui les nourrissez. Vous apprenez à altérer le flot de vos ondes cérébrales. Les modèles d’ondes qui se créent dans votre cerveau varient selon les instructions que vous lui donnez. Le sujet, c’est de savoir comment communiquer avec son cerveau et comment mesurer les effets de cette “communication”. Mieux vaut savoir également quels sont les ondes qu’il est bon d’amplifier pour votre cerveau. Une séance avec un thérapeuteLe mieux pour commencer, c’est donc d’aller voir un thérapeute. En France, ce type d’accompagnement est proposé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris ou de Sainte Marguerite à Marseille. Mais nous en sommes aux balbutiements alors qu’aux Etats-Unis ou en Allemagne, ces méthodes sont beaucoup plus répandues [9]. Alors comment cela se passe-t-il ? Le thérapeute vous place des électrodes sur le crâne. Les signaux électriques émis par votre cerveau sont enregistrés et numérisés par un appareil relié à un écran ou à un casque audio. S’il travaille avec un écran, le thérapeute vous présente des images, si c’est avec un casque ce sera des sons. Dans les deux cas, l’objectif est de stimuler des ondes spécifiques. Petit à petit, le thérapeute et vous saurez quelles sont les ondes à amplifier ou à réduire pour atteindre votre objectif. Si vous êtes déprimé, par exemple, il est possible que le thérapeute cherche à vous faire émettre des ondes bêta. Le neurofeedback est aujourd’hui une technique utilisée par de nombreux thérapeutes dans le monde pour accompagner des troubles ou maux tels que : l’hyperactivité ;le manque de concentration ; l’insomnie ; la dépression ; l’autisme ; Alzheimer. Ces techniques sont prometteuses. J’y vois trois grands avantages : Même si elles utilisent des appareils, elles sont non invasives.Elles vont dans le sens d’une communication accrue avec le thérapeute. Il faut du temps et de la prudence pour obtenir des résultats. Thérapeute et patient avancent pas à pas. Mais les premiers retours de terrain sont positifs. Des études en Espagne, en Allemagne et aux Etats-Unis démontrent l’utilité de cette technique [9]. Elles vont dans le sens d’une meilleure connaissance de soi. C’est la condition première pour reprendre sa santé en main et retrouver la liberté. Une fois les séances avec le thérapeute achevées, le patient dispose de moyens simples pour se soigner. Il sait quels sont les sons ou les images qui pourront le relaxer ou l’aider selon le problème de santé qu’il veut améliorer. Il y a donc beaucoup d’avenir pour cette médecine. Affaire à suivre ! Naturellement vôtre, Augustin de Livois | ||||
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