| Ce premier roman canadien sur les affres de la maternité est un véritable coup de maître. Glaçant, déroutant, dérangeant et diabolique, ce thriller féminin impitoyable risque fort de vous laisser sur le carreau. Dans un long monologue adressé à son mari, Blythe fait le douloureux récit de la relation qu'elle entretient avec leur fille. Abîmée par une enfance passée auprès d'une mère dysfonctionnelle, la jeune femme n'a qu'une obsession à la naissance de Violet, ne pas faire surbir à son enfant le même désamour dont elle a été victime. Mais malgré toutes les meilleurs intentions, le lien merveilleux qui devrait l'unir à son enfant ne parvient pas à se tisser. Pire encore, la petite fille manifeste ouvertement de l'hostilité à l'égard de celle qui l'a enfantée. Pourquoi? Dès lors deux hypothèses s'offrent au lecteur: soit les traumatismes de Blythe l'entravent et l'empêchent de devenir une mère aimante soit c'est Violet qui est une enfant particulièrement détestable. Pris en étau pendant tout le roman entre les deux explications possibles qui s'offrent à lui, le lecteur se retrouve prisonnier de cette dualité infernale dont il ne peut s'extraire qu'au point final. Chapeau bas pour ce premier roman un brin traumatisant. Peut être que les femmes enceintes peuvent s'abstenir. Les autres, foncez ! ce roman est absolument incroyable. Rosalie | | | | Alors là, une petite douceur de bout en bout, une unique phrase, un long souffle, on palpite à dix mille comme à son premier émoi, ça envoie des pétales de roses, des bouffées de chaleur, des frissons d'attente, on combat entre envie et absence, nous voilà tendrement embarqués dans un cheminement vers nulle part vers une réalité qui nous dépasse et nous obsède, l'essence de l'amour, l'horreur du vide à but d'extase, une poésie à tout bout de mots, qui démêle pour mieux nous perdre la quête de l'Autre. Sublime ! Bénédicte | | |