Changes on the foraus front: goodbye Darius and welcome Marie!

Après trois années inoubliables, j’ai décidé de quitter mes fonctions de co-directeur pour la fin du mois. Cet engagement aura conclu en beauté huit ans d’engagement au foraus, comme bénévole puis à la tête d’une fabuleuse équipe de douze personnes.

C’est avec joie que j’ai évolué avec le foraus et que j’ai vu le foraus évoluer aussi. Je me remémore avec fierté ce que nous avons accompli depuis 2021, ensemble avec notre communauté et nos partenaires. Nous avons proposé des solutions à travers 18 publications et vu plusieurs de nos recommandations reflétées dans des interventions parlementaires. Avec une centaine d’événements par an et 90 organisations partenaires, nous avons animé les débats de politique étrangère de Saint-Gall à Genève en passant par Bâle et Fribourg. Sur la base de notre nouvelle stratégie, développée de manière participative, nous avons adapté notre organisation interne aux nouvelles réalités pour accomplir encore mieux la raison d’être du foraus : permettre à toute jeune personne intéressée de participer et d’avoir un impact dans la politique étrangère de la Suisse.

Cela a été un privilège de servir le foraus et c’est avec gratitude envers nos partenaires et mes collègues que je me retire en prévision de mon départ à l’étranger et de nouvelles aventures professionnelles. Je formule à mon acolyte Sereina et à ma successeure Marie tous mes vœux de succès pour la suite de cette magnifique aventure humaine.

Cette année, le foraus célébrera son 15e anniversaire, dans un contexte marqué par le pessimisme et la crise. Tandis que rigueur factuelle, dialogue ouvert entre tribus politiques et capacité d'anticipation tendent à se raréfier, rappelons-nous cette phrase de Max Frisch pour mieux poursuivre notre mission : “Krise kann ein produktiver Zustand sein. Man muss ihr nur den Beigeschmack der Katastrophe nehmen.”

Car, plus que jamais, la Suisse a besoin du foraus. Dans un pays où les groupes politiques existent avant tout pour représenter des intérêts particuliers, le foraus a une fonction inestimable : une scène libre sur laquelle les citoyen·ne·s peuvent exprimer dans l’intérêt général des vérités inconfortables, des solutions hors des sérails partisans. Grâce à vous, le foraus, c’est l’open mic de la politique étrangère. Ne cessez de prendre la parole, chères amies et chers amis, car votre engagement est nécessaire et formidable !

Darius Farman