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Il est 16h et on dirait dĂ©jĂ  qu’il fait nuit dans la maison de JĂ©rĂŽme en ce 24 dĂ©cembre. Il s’arrĂȘte devant la fenĂȘtre du salon un instant. Pas encore de neige cette annĂ©e. Ses jumeaux Thomas et Antoine, huit ans, vont ĂȘtre déçus. « JĂ©rĂŽme, peux-tu t’occuper de l’apĂ©ro s’il te plaĂźt ? ». Sa femme Louise est dĂ©bordĂ©e. Toute la famille doit arriver d’une minute Ă  l’autre pour le rĂ©veillon. Enfin, la famille de sa femme. Et avec elle, la niĂšce de sa femme, Juliette. JĂ©rĂŽme n’a jamais ressenti une grande affinitĂ© avec Juliette. Il y a quatre ans, elle s’était moquĂ©e des jumeaux, JĂ©rĂŽme ne l’a jamais vraiment digĂ©rĂ© malgrĂ© les excuses non sincĂšres qu’elle a livrĂ© Ă  JĂ©rĂŽme et Louise.

19 ans, elle vient d’intĂ©grer Sciences Po. Toute la famille l’avait fĂ©licitĂ©e. « C’est quand mĂȘme un Ă©tablissement prestigieux, tu vas faire partie de l’élite ! ». Elle va surtout majorer en wokisme s’était dit JĂ©rĂŽme.

Ça n’a pas loupĂ©. Juliette se prĂ©sente avec ses parents devant la porte. Elle s’est fait une teinture bleue. Sa femme, polie « Ah c’est original ! ». « Joyeux NoĂ«l ! » dit JĂ©rĂŽme. PremiĂšre rĂ©flexion de Juliette « Euh non joyeuses fĂȘtes il y a pas que des catholiques en France ». Elle entre dans le salon et murmure « Sympa l’arbre mort au milieu de la piĂšce».

Visiblement pour Juliette la politesse a Ă©tĂ© oubliĂ©e aprĂšs le bac. « Du foie gras Ă  l’apĂ©ro ! Pardon ?! Mais vous ĂȘtes complĂštement inconscients. Vous vous rendez compte des produits que vous achetez et de la souffrance financĂ©e par votre faute ? » hurle-elle. JĂ©rĂŽme soupire mais reste calme. Il se dit que c’est NoĂ«l. Les garçons passent le meilleur moment de l’annĂ©e, pourquoi le gĂącher Ă  cause d’une rĂ©flexion ou dĂ©jĂ  trois depuis 5 minutes.

Tout le monde passe Ă  table. L’ambiance s’est allĂ©gĂ©e, tout le monde profite du magnifique repas prĂ©parĂ© par Louise. Les garçons zyeutent le sapin dĂ©jĂ  entourĂ© de cadeaux, les Ă©toiles dans les yeux.

La conversation atterrit sur Sciences Po. « Je suis tellement contente que la prof de danse ne soit plus lĂ  » dit Juliette. JĂ©rĂŽme se dit que lĂ  c’est le moment. « Mais pourquoi ? Qu’est ce qu’elle a fait de mal ? Elle a juste continuĂ© d’employer les mots femme et homme je ne vois pas le problĂšme. Je trouve la dĂ©cision injuste ». Deux semaines plus tĂŽt, JĂ©rĂŽme a lu l’édito de Geoffroy Lejeune sur Sciences Po, ça l’a fait bien rire. JĂ©rĂŽme a pris la dĂ©cision de s’abonner Ă  Valeurs actuelles au dĂ©but du mouvement #JeSuisLĂ PourVA. Il voulait avoir davantage d’arguments afin de gagner les dĂ©bats avec ses collĂšgues, ses amis ou encore Juliette, grande adepte depuis quatre mois de thĂ©ories wokistes qui rendent fou JĂ©rĂŽme. Selon Juliette, sa professeure tenait des propos homophobes, transphobes, lesphobes etc...

La famille de JérÎme fait partie des familles qui aiment ouvrir les cadeaux le 24 au soir. Alors, pendant le dessert, les garçons se ruent sous le sapin. Le pÚre Noël vient de leur offrir un superbe camion de pompiers et toutes les figurines qui vont avec. Les garçons sont aux anges. Mais selon Juliette, une poupée aurait été plus appropriée. « Les éducations stéréotypées comme ça, ça me donne la nausée ».
 
JĂ©rĂŽme ne tient plus, son discours, ininterrompu dure 5 minutes. Il utilise tous les arguments qu’il a lu dans le VA « La rĂ©volution anti-woke a commencĂ© ». Il ajoute un argument sur la dangerositĂ© des thĂ©ories du genre. Dans un article VA aperçu il y a quelque temps, une enquĂȘte raconte que dans des collĂšges et lycĂ©es catholiques autour de Bordeaux, une bande dessinĂ©e reprĂ©sentant des opĂ©rations chirurgicales de changement de genre a Ă©tĂ© donnĂ©e aux Ă©lĂšves. On peut y voir des images choquantes du processus dont on dirait qu'elles sont sorties des pires films d’horreur. Une femme semble avoir la poitrine qui explose sur le dessin pour montrer aux Ă©lĂšves une ablation des seins.
Juliette bégaie et ne sait plus quoi dire. JérÎme regarde sa femme, elle sourit du coin de la bouche.

JĂ©rĂŽme se dit peut-ĂȘtre qu’à force, Juliette comprendra que ce qu’elle dit, c’est idiot.

L’ouverture des cadeaux peut continuer, et la famille peut profiter de la splendide bĂ»che.
 
C'est grùce à JérÎme que nos idées, vos idées, se diffusent chaque jour, merci à lui.
Vous aussi, faites comme JĂ©rĂŽme, gagnez vos dĂ©bats du dĂźner de NoĂ«l et rejoignez le mouvement #JeSuisLĂ PourVA 😉
 
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