« Des dizaines de jeunes femmes et d’enfants ont été victimes de trafic, violées, agressées sexuellement et séquestrées dans les Îles Vierges, sur l’île privée isolée d’Epstein, Little Saint James. »
Ce n’est pas la une d’un tabloïd, mais une déclaration choc du communiqué officiel du Département de la Justice des Îles Vierges daté du 1er décembre 2022, annonçant un règlement record de 105 millions de dollars, arraché par la procureure générale Denise N. George avec la succession d’Epstein. Ce pacte inclut 50 % des revenus de la vente future de l’île pour indemniser les victimes d’un réseau pédocriminel (1).
Denise N. George, procureure générale des Îles Vierges américaines de 2018 à 2022, a mené une lutte implacable contre la succession d’Epstein, accusé de trafic sexuel de mineures sur son île privée, Little Saint James. Ses enquêtes ont révélé l’énorme ampleur d’un réseau pédocriminel, probablement orchestré pour du chantage, puisqu’on a retrouvé dans sa propriété de nombreuses caméras cachées.
En janvier 2020, elle intente une plainte civile contre la succession d’Epstein sous la loi « Criminally Influenced and Corrupt Organizations Act » (2), dénonçant des crimes de 2001 à 2018 impliquant des filles dès 11 ans, dépacées par jets et hélicoptères (3).
Le 1er décembre 2022, elle obtient un règlement record de 105 millions de dollars, plus 50 % des revenus de la vente de l’île, pour dédommager les victimes. Elle déclare dans un communiqué : « Epstein contrôlait une entreprise criminelle par laquelle des dizaines de jeunes femmes et d’enfants ont été victimes de trafic, violés, agressés sexuellement et séquestrés dans les Îles Vierges, sur l’île privée isolée d’Epstein, Little Saint James » (4).
Des transactions suspectes sur 50 comptes bancaires ouverts chez JPMorgan Chase…
Le 27 décembre 2022, George dépose à New York une plainte accusant JPMorgan d’avoir « sciemment facilité » le réseau pédocriminel d’Epstein en laissant transiter des paiements suspects sur 50 comptes bancaires qu’il contrôlait entre 1998 et 2013 (5). La plainte dénonce que la banque a permis des paiements à des victimes et à des complices d’Epstein de 2001 à 2018 (6).
Ces comptes, utilisés pour des paiements à des victimes, des recruteurs et des complices présumés, auraient permis de financer et couvrir les activités criminelles d’Epstein, violant ainsi les lois anti-blanchiment et le « Criminally Influenced and Corrupt Organizations Act » (« Loi sur les organisations corrompues sous influence criminelle ») (7).
Quatre jours après le dépôt de cette plainte, Denise George sera licenciée par le gouverneur Albert Bryan Jr. (8) le 31 décembre 2022 (9). Au sujet de ce dernier, précisons qu’en 2012, alors président de la commission de développement économique des Îles Vierges américaines (EDA), il signa un certificat d’exemption fiscale pour la société d’Epstein « Southern Trust », offrant une réduction de 90 % sur les impôts fédéraux (10) (en échange de quels sombres services, se demandent les esprits retors ?).
Le 26 septembre 2023, l’affaire se termine par le versement par la banque d’un chèque de 75 millions de dollars, sans aveu de culpabilité (11).
Selon Denise George, en 2019, le gouverneur aurait fait pression sur elle pour qu’elle rétablisse une dérogation permettant à Epstein de voyager sans notification préalable (12), et en mai 2023 (13), des documents judiciaires de JPMorgan Chase ont révélé que Bryan aurait sollicité Epstein afin d’obtenir des dons pour des écoles locales et pour son comité inaugural en 2018 (14)… Après son licenciement, George a dénoncé les pressions du gouverneur Bryan, qui aurait tenté de soustraire Epstein des lois sur les délinquants sexuels (15).
George qualifia également Little Saint James de « refuge parfait » pour les crimes d’Epstein, facilité par des caméras cachées enregistrant des actes à des fins de chantage (16), et une liste de pièces à conviction du DOJ (ministère de la Justice) de février 2025 mentionne un CD (« girl pics nude book 4 ») (« Livre 4 – photos de filles nues ») et un « LSJ logbook » (registre ou journal saisi par le FBI lors des perquisitions sur l’île de Little Saint James) saisis sur l’île, suggérant l’existence de matériel numérique (vidéos) compromettant (17).
Et il n’y aurait aucune liste, aucune vidéo, aucun client, aucun coupable à part Epstein lui-même…
En dénonçant un réseau de trafic sexuel et pédocriminel de 2001 à 2018 impliquant des filles dès 11 ans sur Little Saint James, avec des transports par jets et hélicoptères, Denise George a arraché à la succession d’Epstein un règlement record de 105 millions de dollars, plus 50 % des revenus de la vente de l’île, pour dédommager les victimes d’Epstein et de ses amis complices ou clients criminels, dont aucun n’est poursuivi à ce jour.
Son combat contre JPMorgan Chase force le versement de 75 millions de dollars de la part de la banque qu’elle a accusée d’avoir « sciemment facilité » le trafic sexuel de Jeffrey Epstein en ignorant des transactions suspectes sur 50 comptes bancaires.
Mais, non, il n’y aurait aucune liste de clients d’Epstein, aucune vidéo, aucun document qui pourraient incriminer quiconque à part Epstein lui-même et Ghislaine Maxwell…
Epstein aurait été un prédateur solitaire et il aurait violé des centaines de mineures ou de jeunes filles (on parle de plus de 1 000 victimes), et ceux qui l’accompagnaient sur son île ou à bord du « Lolita Express », comme Bill Clinton ou Bill Gates, faisaient du yoga ou la sieste sous un parasol sur la plage, ou ils écoutaient de la musique classique en somnolant confortablement installés dans leur siège en cuir à bord du jet, alors qu’Epstein abusait, seul, de fillettes pouvant n’avoir que 11 ans ?
À part les triples-injectés volontaires qui sont encore persuadés que la France est une grande démocratie et qu’il faut voter lors des élections, qui peut croire à de telles salades ?
Des victimes qui parlent, des coupables qui disparaissent : cette dissonance majeure de l’affaire Epstein
À ce jour, plus de 150 victimes ont été reconnues par le fonds d’indemnisation de 150 millions de dollars mis en place par la succession d’Epstein grâce à la ténacité et à la compétence juridique de Denise George. Parmi elles, 138 femmes auraient accepté un règlement financier au 31 décembre 2020, pour un montant total dépassant 125 millions de dollars, selon les documents judiciaires.
Certaines de ces femmes ont livré des récits glaçants : viols répétés, parfois quotidiens, sur Little Saint James, dans la villa de Manhattan, ou à Palm Beach
C’est le cas de Sarah Ransome, qui dans son livre « Silenced No More », affirme avoir été régulièrement violée, menacée, et filmée à son insu par Ghislaine Maxwell. C’est également le cas de Virginia Giuffre (18), qui accusa ouvertement le prince Andrew de viols répétés lorsqu’elle avait 17 ans — à Londres, New York, et sur l’île privée d’Epstein. D’autres victimes — dont les pseudonymes « Jane », « Kate », ou encore Carolyn Andriano — ont livré leurs récits sous serment au tribunal fédéral lors du procès de Maxwell.
Une contradiction juridique et morale majeure
Le fait est simple : les victimes sont identifiées, les lieux sont connus, les dates sont établies, et les crimes sont qualifiés. Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable de trafic sexuel de mineures pour le compte d’autrui. Cela signifie qu’il y avait des clients. Des violeurs. Des hommes adultes, puissants, bénéficiant des « services » sexuels de mineures abusées pouvant n’avoir que 11 ans. Or, à ce jour, aucun d’entre eux n’a été poursuivi. Pas un.
Le paradoxe saute aux yeux : Comment peut-on condamner une proxénète, reconnaître plus d’une centaine de victimes de viols, valider un programme d’indemnisation officiel… sans que personne ne soit accusé de les avoir violées ?
Le DOJ et le FBI : protecteurs des victimes ou complices des violeurs ?
La dernière insulte faite aux victimes, et pas seulement à elles, mais à tous ceux pour qui les mots « vérité » et « justice » représentent des valeurs supérieures — et ils sont des millions dans ce cas à avoir voté MAGA —, est survenue le 7 juillet 2025, lorsque le ministère de la Justice des États-Unis (DOJ), appuyé par le FBI, a publié un mémo officiel affirmant : « Aucune preuve n’a été trouvée d’une ‘liste de clients’ ni d’un système de chantage organisé. » Cette affirmation contredit : - Les témoignages sous serment de nombreuses victimes. - L’existence de dizaines de milliers de vidéos, évoquées à deux reprises par la procureure générale des Îles Vierges, Denise George. - La condamnation de Ghislaine Maxwell pour livraison de mineures. - Le versement de millions de dollars à des plaignantes anonymes, sans que jamais aucun coupable ne soit désigné.
Comment expliquer ce déni institutionnel, sinon par une volonté délibérée de protéger quelques milliardaires violeurs et/ou pédophiles qui financent les politiciens ?
L’argument de la « vie privée » avancé par le DOJ pour refuser de publier les noms cités par les victimes est juridiquement intenable, au regard de l’intérêt public, et moralement obscène face aux centaines de jeunes filles, qui pouvaient n’avoir que 11 ans, qui ont été abusées, parfois vendues comme de simples objets sexuels à de vieux milliardaires ou à des détraqués sexuels qui sévissent dans le show-biz ou les médias.
De vieux milliardaires qui sont, pour la plupart, si l’on en croit les noms enregistrés dans des documents judiciaires, adeptes de la dépopulation de la planète pour cause de réchauffement climatique d’origine humaine et animale, et des fervents soutiens de l’Éborgneur en chef des Gilets jaunes, et de la plupart des dirigeants occidentaux actuels.
Elles ont parlé. Elles ont nommé. Et pourtant, rien.
Au fil des enquêtes, des procès et des témoignages, plusieurs victimes ont pris la parole publiquement pour dénoncer leurs agresseurs, souvent au péril de leur vie et de leur sécurité. Leurs récits convergent. Les noms des pédocriminels aussi. Et surtout, les coupables qu’elles désignent sont connus.
Témoignages sous serment et cohérence des récits
Parmi les plaignantes les plus déterminées, on retrouve Virginia Giuffre, Sarah Ransome et Carolyn Andriano, identifiée publiquement lors du procès de Maxwell ainsi que les pseudonymes judiciaires « Jane », « Kate », et Annie Farmer, toutes entendues en cour fédérale.
Ces femmes ont livré des témoignages précis, détaillés, cohérents, parfois corroborés par des documents annexes : carnets de vol, photos, courriels, carnets de rendez-vous ou reçus de paiement. Leur parole n’est pas un simple cri de douleur : elle est légalement fondée, rédigée sous serment, validée par les tribunaux.
Des noms reviennent. Encore et encore. Il y en aurait plus de 2 000.
Les noms des puissants associés à Epstein ne relèvent plus de la rumeur : ils sont inscrits dans les pièces officielles, cités à la barre, reproduits dans les carnets de bord du « Lolita Express », ou photographiés avec les victimes.
La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene, de l'État de Géorgie, déclare que le « petit livre noir » de Ghislaine Maxwell, qui recense plus de 2 000 noms de personnes influentes, fortunées, et très puissantes pour certaines d’entre elles, et sous scellés judiciaires (19).
Parmi eux : - Le prince Andrew, qui a préféré payer 12 millions de dollars à Virginia Giuffre plutôt que d’être jugé publiquement. Le règlement, sans aveu de culpabilité, reste un aveu de faiblesse judiciaire. - Alan Dershowitz, avocat vedette, nommément accusé dans plusieurs dépositions, notamment par Giuffre elle-même, bien qu’il nie farouchement toute implication. - Bill Clinton, documenté dans au moins 26 vols à bord de l’avion privé d’Epstein, avec ou sans escorte, parfois sans garde du corps, vers des destinations comme l’Asie, l’Afrique, l’Europe et les États-Unis. Aucun de ces vols documentés n’indique Little Saint James comme destination. Toutefois, Virginia Giuffre a affirmé dans un témoignage de 2016 avoir vu Clinton sur l’île d’Epstein avec « deux jeunes filles ». - Bill Gates, qui le 1er mars 2013, à voyagé à bord du « Lolita Express » de Teterboro, (New Jersey), à Palm Beach, (Floride) où Epstein possédait une résidence. Précisons que Bill Gates se serait rendu à plusieurs reprise dans la résidence newyorkaise d’Epstein et qu'en 2014 un homme a été arrêté à Seattle par la police, dans un manoir appartenant aux époux Gates, pour possession de plus de 6 000 photos de viols d'enfants (20). - Ehud Barak, ancien Premier ministre israélien, a voyagé au moins deux fois à bord du jet privé de Jeffrey Epstein, surnommé le « Lolita Express ». Un vol confirmé a eu lieu en 2014, de Palm Beach à Tampa, en Floride, en compagnie de sa femme et d’un garde du corps corps . Aucun registre de vol n’indique Little Saint James comme destination pour Barak. Une photo prise en 2016 le montre devant une propriété d’Epstein à New York. Barak a déclaré avoir rencontré Epstein environ trente fois entre 2013 et 2017, principalement à New York ou en Floride, pour des discussions, qui, selon lui, portaient sur « la science et la technologie », précisant que ses voyages incluaient toujours sa femme ou des gardes du corps (21). Aucun registre de vol ne mentionne Little Saint James comme destination pour Barak. Une photo prise en 2016 le situe devant une propriété d’Epstein à New York. Barak a déclaré que ses rencontres avec Epstein (environ 30 entre 2013 et 2017) avaient lieu à New York ou en Floride, principalement pour des discussions sur la science et la technologie. Il a affirmé que ses voyages incluaient toujours sa femme ou des gardes du corps. L’homme d’affaires Ari Ben-Menache a déclaré que Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell étaient des agents du Mossad, orchestrant un réseau de chantage sexuel pour collecter des informations sur des personnalités influentes. Il a affirmé qu’Ehud Barak était « au courant » de ces activités (22) . - Kevin Spacey, Bill Richardson, Glenn Dubin et Jean-Luc Brunel, retrouvé étrangement pendu, lui aussi, dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris…
Donald Trump aurait emprunté le « Lolita Express » 7 fois, mais jamais pour se rendre à Little Saint James ou pour se rendre dans une des résidences d’Epstein, avec : - Quatre vols en 1993 : Entre Palm Beach (Floride), et Teterboro (New Jersey), dont deux vols en octobre 1993 avec Epstein et Maxwell. - Un vol en 1994 : Le 15 mai 1994, de Palm Beach à l’aéroport national Ronald Reagan de Washington, puis retour, avec sa femme d’alors, Marla Maples, leur fille Tiffany (alors bébé) et une nounou. Mark Middleton, un assistant de Bill Clinton, était également à bord pour une partie du trajet. - Un vol en 1995 : Le 13 août 1995, de Palm Beach à Teterboro, avec son fils Eric (âgé de 11 ans), Epstein et Maxwell. - Un vol en 1997 : Le 5 janvier 1997, de Palm Beach à Newark, New Jersey, comme précédemment rapporté.
RFK Jr. apparaît dans une liste des personnes ayant voyagé dans le « Lolita Express ». Interrogé sur la question par Fox News, RFK Jr. a répondu : « J'ai pris le jet de Jeffrey Epstein à deux reprises… Ma femme avait une relation avec Ghislaine Maxwell et elles nous ont proposé de nous emmener à Palm Beach… Sinon, je n'ai jamais été seul dans son jet, j'ai été très ouvert à ce sujet dès le début. C'était en 1993, il y a donc 30 ans. C'était avant que quiconque ne soit au courant des problèmes néfastes de Jeffrey Epstein (23).»
Carnets de vol, listings privés et photos compromettantes
Les carnets de vol des pilotes d’Epstein, rendus publics dans le cadre de plusieurs procédures civiles, montrent clairement que ces personnalités ont voyagé à de multiples reprises entre New York, Palm Beach et les Caraïbes. Des photos les montrent dans les propriétés d’Epstein. Des notes manuscrites mentionnent leur nom. Des carnets d’adresses, saisis par le FBI, reprennent leurs coordonnées directes. Et pourtant, aucune de ces preuves n’a entraîné de mise en examen.
CNN devient complotiste
Jake Tapper, l’un des présentateurs vedette de CNN, la chaîne au service des démocrates, des mondialonazis et de Big Pharma, vient de déclarer : « Il existe une mine d’informations que l’administration Trump refuse actuellement de divulguer — des informations qui pourraient très bien désigner les puissants qui ont profité des victimes de trafic sexuel de Jeffrey Epstein. (…) Alors, même s’il n’y a peut-être pas de liste officielle de clients à publier… Il y a énormément d’éléments supplémentaires qui ne sont pas rendus publics. Cette affaire ne va pas disparaître. Le public… On vous prend pour des imbéciles (24). »
L’injustice crie. Le silence hurle.
Les victimes sont là. Les témoignages sont là. Les noms sont là. Et pourtant, les juges, les procureurs, les services fédéraux et les gouvernements successifs ont choisi de faire comme si de rien n’était.
« On a condamné la proxénète. On a indemnisé les filles. Mais on protège les violeurs et les pédophiles », tel est le résumé cynique de la justice à deux vitesses qui régit encore aujourd’hui l’affaire Epstein. Et cela ne passe plus. |