Croche, croche... Soupir Apple accorde un moment de répit au secteur de la pub et reporte à 2021 sa « guérilla » contre le tracking publicitaire. La firme de Cupertino a finalement décidé de différer de quelques mois la mise en place d'une fonctionnalité, sur son prochain logiciel iOS 14 pour iPhone, qui selon Facebook et d'autres développeurs, pourrait nuire au secteur publicitaire. Cette fonction, dont la mise en place était prévue pour l'automne, avec la sortie de l'iOS 14, exige des utilisateurs qu'ils donnent une autorisation explicite avant de laisser les applications les suivre à des fins publicitaires. « Pour donner le temps aux développeurs de faire les changements nécessaires, les applis n'auront à demander l'autorisation de pister les utilisateurs qu'à partir de l'année prochaine », a indiqué jeudi le géant de l'électronique grand public sur son blog. « Nous pensons que la technologie doit protéger le droit fondamental au respect de la vie privée, et cela signifie donner aux utilisateurs les outils pour comprendre quels sites webs et applis peuvent partager leurs données avec d'autres sociétés à des fins publicitaires, ainsi que l'option pouf qu'ils puissent retirer leur permission », a estimé Apple. Un impact sur les annonceurs Cette mesure antipistage a provoqué une levée de boucliers du côté des annonceurs. Seize associations du milieu publicitaire – des éditeurs de contenus et de services en ligne (Geste), les filiales européenne et française d'IAB, le conseil des éditeurs européens (EPC), le syndicat des régies Internet (SRI) – ont ainsi signé une lettre ouverte adressée à Tim Cook, le PDG d'Apple, réclamant une rencontre. Facebook, dont le modèle économique repose sur la publicité ciblée, a également exprimé son mécontentement : « Nous pensons que ces changements affecteront de manière disproportionnée Audience Network, étant donné sa forte dépendance à l'égard de la publicité pour les applications. Comme tous les réseaux publicitaires sur iOS 14, la capacité des annonceurs à cibler et à mesurer avec précision leurs campagnes sur Audience Network sera affectée, et en conséquence les éditeurs devraient s'attendre à ce que leur capacité à monétiser efficacement sur Audience Network diminue. » Un soupir donc, en attendant la reprise du tango en 2021. | JUNGLE STORIES | « L'intérêt était d'aller à contre-courant des discours larmoyants pour transmettre un message plus constructif »
Tourner une scène de péplum en plein déconfinement ? Une véritable prouesse qu'a relevée, en trois jours de tournage, BNP Paribas pour sa nouvelle campagne de marque, réalisée par Katia Lewkowicz. Avec en toile de fond un slogan solidaire : « On est plus forts quand on est accompagnés. » Story Jungle a échangé avec Élodie Dufrane, Global Head of Brand, Strategy & Sponsoring de BNP Paribas, à l'origine du projet, sur son contexte stratégique, les partis pris et les conditions de réalisation du film publicitaire. Entretien. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | La communication politique prend de l'ampleur sur LinkedIn. Après Emmanuel Macron et ses 2 millions de followers, Bruno Le Maire et ses vidéos animées à l'adresse du monde entrepreneurial, Boris Johnson investit à son tour la plateforme professionnelle – avec une description détaillée de son CV (et l'omission de son passé houleux de journaliste) et des séries de posts. Le Premier ministre britannique souhaite se « connecter plus directement » à une audience de professionnels. « Les entreprises de toute taille sont vitales pour ce pays et je veux établir un lien plus direct avec vous, alors que nous nous reconstruisons mieux, plus forts que jamais », explique-t-il face à la caméra, dans une courte pastille sobre. Pourquoi c'est un pavé ? En contournant les médias traditionnels, « les femmes et les hommes politiques rejoignent de plus en plus LinkedIn pour accéder à certaines de leurs cibles sans risque ou presque », explique à Story Jungle Xavier Degraux, consultant en marketing digital. « Au niveau des interactions, LinkedIn se caractérise par un niveau d'engagement élevé et une tonalité beaucoup plus positive que Twitter ou Facebook », poursuit-il. Par ailleurs, comme le note L'Écho, les algorithmes des réseaux sociaux favorisent la mise en avant de l'individu plutôt que des pages institutionnelles. Affaire que Story Jungle va suivre de près alors que pointent 2 années électorales. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Consolider les liens à une époque qui est marquée par la distanciation et le télétravail, tel est le but de LinkedIn, qui sort trois nouvelles fonctionnalités en ce sens. L'onglet « My Company » propose de mettre en avant les réussites, les projets et les événements internes « afin d'accroître l'engagement des employés autour de la culture de l'entreprise ». On trouve également la page « Événements », qui affiche automatiquement les événements passés, présents et à venir d'une entreprise, avec la possibilité de s'y inscrire. Utile pour annoncer d'éventuels webinars. Enfin, « View Page Followers » permet aux administrateurs d'avoir accès aux profils qui suivent leurs pages et de les classer par société, secteur et lieu. Cette fonctionnalité « offre une meilleure transparence pour mieux comprendre son audience, lui proposer des contenus qui répondront à ses besoins et faciliter les conversations », estime BDM. Un pas de plus vers l'Account Based Marketing. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Suivre la propagation du virus sur l'ensemble de la planète. C'est ce que propose « The Guardian », dans une timeline interactive, qui présente les points « historiques » de la Covid-19 grâce à un globe animé, des données chiffrées officielles et un résumé descriptif de différentes situations en Chine, France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Brésil... La plus-value de ce site repose sur sa clarté, sa facilité à comprendre la progression et l'impact de la pandémie de la Covid -19. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Comment s'est construit l'univers des frites les plus connues de la galaxie ? Netflix propose de voir « Le Fondateur », qui retrace l'ascension de l'empire McDonald's. On y suit le parcours de Ray Kroc, vendeur de machines de milk-shakes, qui rachètera aux frères McDonald cette poule aux œufs d'or. « Véritable leçon d'entrepreneuriat, "Le Fondateur" détaille chaque étape de l'édification du modèle McDonald's, que l'on suit comme un polar. Omniprésent à l'image, Michael Keaton incarne parfaitement Kroc, antihéros parfois ombrageux », s'extasie Le Parisien. |
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