« L’estime de soi est le plus grand mobile des âmes fières », a écrit Jean-Jacques Rousseau. Trois siècles plus tard, la situation s’est compliquée. Certes, la fierté est un pourvoyeur d’estime de soi, et, dans certaines circonstances, nous aurions tort de la dissimuler. Mais les recherches récentes indiquent que le meilleur moyen de vivre bien avec soi-même est de ne pas se focaliser sur ce fameux soi, et encore moins vouloir le hisser à des standards préétablis. Comme le dit Christophe André, c’est en s’oubliant que l’on atteint l’estime de soi la plus épanouie. Ce fameux soi, d’ailleurs, qu’est-il vraiment ? Dans ce dossier, nous vous emmenons aux sources de cette construction mentale qui nous fait croire que nous sommes un bon collègue, un amant médiocre, une mère dynamique ou encore une super-copine – toujours de façon illusoire. Savoir se détacher du soi devient alors une libération. De l’autre côté du monde, à l’époque de Rousseau et sans doute bien avant déjà, un proverbe oriental disait : « La plus excellente des vertus morales est le peu d’estime de soi-même. » Il ne faut pas comprendre ce peu d’estime de soi-même comme un mépris de soi. Mais plutôt comme le fait de s’intéresser à autre chose et de devenir enfin soi-même – justement parce qu’on n’y pense plus. Bonne lecture ! Sébastien Bohler - Rédacteur en chef de Cerveau & Psycho. PS : Inscrivez-vous dès maintenant à notre nouvelle newsletter hebdomadaire Cerveau & Psycho pour ne rien manquer de l'actualité foisonnante de la psychologie et des neurosciences ! |