Bruno Maisonnier, c’est d’abord un superbe parcours d’entrepreneur, qui démarre, comme souvent chez les génies, par un passé de cancre.
Le petit Bruno était en échec scolaire, un peu rêveur, qui se passionnait pour les comics et les super-héros américains, en particulier Iron Man, qui s’est créé son super-pouvoir avec son cerveau. Grâce à cette bande dessinée, il découvre les transistors de puissance et l’électronique. Et il réussit à convaincre ses parents de lui payer des cours par correspondance. Et c’est ce qui l’a amené à la découverte de la robotique – et l’a remis sur le bon chemin à l’école. Parents, ne désespérez pas !
Bruno Maisonnier est entré à Polytechnique et s’est fixé à l’époque comme objectif de devenir l’IBM de la robotique. Il démarrait de zéro et s’est forgé, peu à peu, un profil d’entrepreneur. En 2005, quittant le Crédit Agricole, il fonde Aldebaran. En quelques années, l’entreprise deviendra un champion mondial de la robotique, qui sera rachetée en 2012 par le japonais SoftBank.
Dans cette première partie de notre discussion, Bruno nous raconte ces années de folie, comment il a pu s’imposer dans une arène dominée par des géants américains et asiatiques, sa relation proche avec Masayoshi Son, le fondateur de SoftBank. Il nous confie ses joies et ses déceptions d’entrepreneur. |