Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso,
L'Italie est loin d'être la meilleure élève de l'UE en matière de traitement des demandes d'asile.
En 2023, le pays a reçu plus de 40 000 dossiers d’autres États membres en vertu du règlement de Dublin. Pour rappel, cette législation européenne rend obligatoire la prise en charge des demandeurs d'asile par le pays de l'UE où ils sont entrés en premier.
Mais ces deux dernières années, l'Italie esquive ses engagements, alimentant les tensions avec les gouvernements européens.
Si le ministère italien de l’Intérieur se refuse à tout commentaire sur le sujet, des sources ont confirmé à Euractiv que l'attitude peu coopératrice du gouvernement de Giorgia Meloni s'explique par le nombre élevé d’arrivées en provenance d’Afrique du Nord, qui a submergé le système d’accueil du pays.
Selon Matteo Mauri, député du Parti démocrate italien, Giorgia Meloni a préféré signer le pacte sur la migration et l'asile adopté en 2024, quitte à se retrouver en difficulté, plutôt que de faire pression pour une refonte du règlement de Dublin. « Il est trop facile de dire que Dublin ne doit pas être modifié et essayer, ensuite, d'ignorer les réglementations européennes », dénonce-t-il.
Il est vrai que, sur le dossier de l'immigration, Giorgia Meloni semble perdre le contrôle de la situation. Le 31 janvier, la Cour d’appel de Rome a infligé un troisième revers à son projet d’externaliser le traitement des demandes d'asile en Albanie.
Un nouveau coup dur après les échecs d'octobre et novembre. Le gouvernement a fait pression pour relancer la machine le 11 janvier, mais à ce jour, aucun migrant transféré en Albanie n’a vu son séjour confirmé — tous ont été renvoyés en Italie. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |