« Terre de protestantismes », le numéro du printemps de la revue L'Alpe encore disponible quelques jours en kiosque
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La revue L’Alpe revient dans le numéro du printemps sur l’histoire mouvementée des protestantismes alpins, depuis la dissidence vaudoise au Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui.
Tour à tour terre de refuge ou de départ (forcé) selon les lieux et les périodes, les Alpes furent la terre d’élection de nombreuses figures phares du protestantisme, au premier rang desquelles Calvin, Guillaume Farel, Ulrich Zwingli ou Félix Neff. Ce numéro pose de solides jalons historiques tout en brossant à grands traits le paysage contemporain des églises protestantes dans les Alpes.
À découvrir aussi dans ce numéro 92 la lumière des Grisons immortalisée par Giovanni Giacometti, Giovanni Segantini, Cuno Amiet et Ferdinand Hodler, ou encore la relation fusionnelle et féconde des deux frères Champollion.
Très belle lecture,
La rédaction de L’Alpe
À la une : Détail de Calvin et les professeurs dans la cour du Collège (1883-1884), huile sur toile de Ferdinand Hodler. Photo : Yves Siza. Collection Musée d’art et d’histoire (MAH), Genève.
À la fin du XVIIe siècle, avec le durcissement de l’application de l’édit de Nantes puis sa révocation, nombreux sont les protestants dauphinois à prendre le chemin de l’exil et à chercher un « refuge », un pays, une région où ils pourront exercer librement leur religion. Beaucoup partiront pour la Suisse et l’Allemagne, d’autres s’aventureront vers des terres bien plus lointaines, Asie, Amérique, Afrique.
« Parmi les réfugiés d’origine modeste, on peut citer Jean Laurent Bost, né en 1697, parti de Beaumont-les-Valence (Valentinois) pour Genève vers 1720, devenu jardinier au service d’un propriétaire de domaine dans la banlieue maraîchère de Plainpalais ; son fils François devient cordonnier et est reçu “Habitant de Genève” mais il mène une vie misérable. Ce sont pourtant eux qui sont à l’origine d’une dynastie qui a joué un rôle considérable dans le protestantisme français, avec de très nombreux pasteurs mais aussi des intellectuels, des savants, des artistes, répandus également en Suisse et dans tout le monde anglo-saxon. »
Retrouvez bien d’autres parcours d’exilés dauphinois protestants dans l’article que leur consacre l’historien Yves Krumenacker, « Les chemins du refuge », ainsi qu’un article dédié au sentier de grande randonnée « Sur les pas des huguenots ».
Albert Anker, Famille de réfugiés protestants, 1886, huile sur toile. Collection Christophe Blocher. Photo : SIK-ISEA, Philipp Hitz. Source : fondation Gianadda.
Nouveau musée !
Madame de Rumilly, Jean-François Champollion (en haut), Jacques-Joseph Champollion-Figeac (en bas), huile sur toile (détails). Collection département de l’Isère / Musée Champollion.
Deux frères
Le nouveau musée Champollion à Vif, onzième musée départemental de l’Isère, sera consacré aux deux frères du même nom et inauguré le 5 juin (sous réserve). Si Jean-François a marqué l’histoire en étant le premier à déchiffrer les hiéroglyphes, son frère, Jacques-Joseph, intellectuel de renom, est resté relativement dans l’ombre de cette découverte. Pourtant, le soutien et l’implication constante de ce frère aîné aux côtés du plus jeune est un élément déterminant dans la naissance de l’égyptologie. Depuis l’époque où Jacques-Joseph écrivait au tout jeune Jean-François : « N’oublie jamais que le temps perdu est irréparable. Applique-toi bien à tes devoirs », jusqu’au déchiffrement de la pierre de Rosette, pour lequel son aîné fut un véritable relais, leur attachement et leur connivence intellectuelle n’ont jamais faibli.
C’est ce parcours commun (et hors du commun !) que le musée vous invite à découvrir dans ce qui fut pour eux « la maison des champs », lieu de retrouvailles familiales et d’émulation mutuelle.
Découvrez l’article de Caroline Dugand, conservatrice du patrimoine et responsable du musée de Vif, et de Maëva Gervason, assistante de conservation.
Lumière
La montagne fertile
Certains territoires seraient-ils plus propices au bouillonnement artistique ? C’est ce que pourrait laisser penser l’actuelle exposition proposée par le Palais Lumière d’Évian, La montagne fertile. Elle réunit des œuvres de quatre figures majeures de la modernité suisse : Giovanni Giacometti, Giovanni Segantini, Cuno Amiet et Ferdinand Hodler. Tous ont trouvé une forte source d’inspiration dans les paysages des Grisons et tous se sont rencontrés, appréciés, influencés, allant parfois jusqu’à créer des liens forts tant sur le plan artistique que personnel. Tous ont également un même lieu de prédilection, près de Maloja. Le village d’altitude, à cheval entre le val Bregaglia et la vallée de la Haute-Engadine, offre des points de vue saisissants sur l’un et l’autre versant. De cette émulation naîtront de nombreux chefs-d’œuvre, dont certains sont présentés ici. À découvrir jusqu’au 30 mai !
L’article de Corsin Vogel, commissaire et scénographe de l’exposition, accompagne le portfolio de ce numéro.
Ci-contre : Giovanni Segantini, Paysage alpin avec femme à la fontaine, huile sur toile (détail). Kunst Museum Winterthour, Stiftung Oskar Reinhart, SIK-ISEA, Zurich (Philipp Hitz).
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