| Paris, mercredi 16 janvier 2019 • Simone Wapler : Comment répartir vos investissements en 2019 ? Pour le moment, c'est le calme plat sur la crise de la dette en Zone euro. Vous avez donc le temps de vous organiser, vous préparer au pire en espérant le meilleur. • Bill Bonner : Le mythe le plus absurde Chaque époque a ses propres mythes défectueux et rêves brisés. L'industrie financière et le monde de la politique s'y vautrent littéralement. • Bill Wirtz : La curieuse balance de la Cour de justice européenne La CJUE s'est récemment prononcée en faveur de la politique pro-européenne plutôt qu'en faveur de la réduction des risques santé. |
LES NOTES DE SIMONE WAPLER
| Comment répartir vos investissements en 2019 ?
| Selon les deux mythes actuels, les banquiers centraux peuvent déterminer les taux d'intérêt de façon à éviter les récessions économiques. L'économie a besoin d'être pilotée par des mesures contra-cycliques, qui consistent pour l'Etat à s'endetter pour lutter contre les creux d'activité économique. L'Etat épargne ensuite lors des pics d'activité. Hélas, autant les gouvernements sont prompts à la dépense, autant ils sont rétifs à l'épargne. Sans surprise, quelques décennies plus tard, les dettes publiques et privées atteignent des sommets jamais vus dans l'histoire. | Un deuxième revenu... ... Sans RIEN faire ! Oui, vous avez bien lu : quelques clics peuvent suffire pour vous assurer un flux de revenus réguliers et constants... quelles que soient les conditions boursières ! Tout est expliqué ici (attention, offre exclusivement réservée à ceux qui veulent devenir rentiers). |
| La dette mondiale culmine selon les derniers chiffres de l'Institute of International Finance, à 318% du PIB mondial (244 000 Mds$) au troisième trimestre 2018. La dette des entreprises affiche un ratio de 92% de l'économie. Là encore du jamais vu. Tout tient parce que les taux sont bas, à un niveau sans précédent. Tout cela ne s'effondrera que si les taux remontent. Bonne nouvelle du jour, vous avez encore un peu de temps ! L'Italie vient d'emprunter à 10 ans à 2,82%. En France, malgré la fronde des gilets jaunes, les taux ne montent pas. Nous sommes au bord de l'effondrement, nous dansons sur un volcan, mais nous avons un peu de temps, heureusement. Au courrier des lecteurs en ce début d'année : "Nous voilà donc à 65 et 66 ans, retraités tous les deux, pensant être tranquilles quand la lecture de votre dossier sur le jubilé a remis tout en cause… - En effet, mon épargne actuelle est investie dans les supports suivants : - Epargne à la banque : PEA – Livrets – PEL, - Epargne en dehors de la banque : assurances vie souscrites pour mon épouse et moi, investies chez AFER en fonds d'euros - A la lecture de vos documents, j'ai bien compris qu'il me fallait retirer mon Epargne de la banque, - Il en est de même pour nos deux Assurances-Vie au regard de la loi Sapin 2 Comment redéployer mon épargne ?" Dans le cas de ce lecteur, l'important n'est pas de gagner de l'argent, l'important est d'éviter la perte du siècle. Nous en avons déjà parlé. Voyons donc ce cas pratique point par point Epargne en banque Le PEA, ce sont des actions qui n'appartiennent pas à votre banque. Elles vous appartiennent. Continuez à gérer votre comptes-titres, en ne perdant pas de vue toutefois que les perspectives de plus-values sur les actions sont maigres et que les risques de moins-values sont importants. Encaissez partiellement vos plus-values en vendant lors des rebonds. Livrets : les livrets sont adossés à des obligations. Ils sont plus dangereux que des liquidités et ils ne vous délivrent qu'un maigre rendement. Si jamais votre banque se retrouve en difficulté et que votre livret comporte des obligations émises par votre banque, vous allez perdre cet argent comme les épargnants italiens en ont fait l'amère expérience. PEL : avez-vous besoin d'un rendement net de 0,7%, songez-vous à un investissement immobilier ? Si la réponse est deux fois "non", liquidez. Epargne en assurance-vie L'activation de la loi Sapin ne frappera que les contrats en euro en cas de crise sur la dette française. Les contrats en unités de compte ne pourront pas être nationalisés et confisqués. Pas parce que le gouvernement serait subitement pris d'un respect religieux pour la propriété privée mais parce qu'il ne peut pas nationaliser l'ensemble des marchés actions de la planète. Demandez à bénéficier de l'amendement Fourgous, transformez vos contrats existants en contrats en unités de compte en conservant votre antériorité fiscale. Ensuite procédez à des arbitrages entre fonds obligataires dans diverses monnaies, adossés à des obligations d'entreprises et à des obligations souveraines d'Etat non surendettés. Prenez un fonds en d'obligations convertibles (ce qui vous donne une exposition indirecte aux marchés action). Pensez aussi à mettre de l'argent dans des SCPI éligibles à votre contrat d'assurance-vie. Choisissez des SCPI possédant de l'immobilier commercial dans des pays stables où le prix de la pierre n'a pas atteint des prix stratosphériques (Allemagne). Tous les trimestres, dans la Stratégie, nous vous donnons des répartitions qui nous semblent judicieuses et des recommandations concrètes en citant des fonds et des SCPI généralement proposés par les assureurs. Cliquez ici pour vous abonner et accéder à toutes les archives. Assurez-vous et protégez vos arrières Vous devez vous assurer contre un effondrement de l'euro. Pour cela, comme nous le disons régulièrement, prenez de l'or physique que vous pourrez négocier en dehors du circuit bancaire. En 2018, lors des crises de la livre turque, du peso argentin ou du bolivar vénézuélien, l'or a parfaitement joué son rôle. 10% à 20% de vos liquidités sous forme d'or reste une bonne proportion (c'est la proportion que choisissent la plupart des banquiers centraux pour assurer leurs réserves de change). Pour protéger vos arrières, ouvrez un compte bancaire hors Zone euro dans un pays stable et dans un établissement bancaire capable de gérer des comptes en devises. Hors Zone euro pour éviter de vous retrouver éventuellement victime de mesures de contrôle des capitaux (comme les Grecs). Comptes en devises pour pouvoir régler vos dépenses courantes en euros et abriter votre épargne dans des grandes devises (dollar, sterling, franc suisse) en cas de dévaluation violente de l'euro. C'est maintenant qu'il faut le faire. Pas dans la panique lorsque vos journaux vous détailleront les mesures de contrôle des capitaux pris pour vous enfermer avant de vous ponctionner. Si vous faites tout cela, je ne vous promets aucune plus-value mirobolante mais vous devriez éviter la "perte du siècle".
| LES NOTES DE BILL BONNER
| Le mythe le plus absurde
| Le défi que nous devons relever, en ce qui nous concerne, n'est pas d'être plus intelligents que les autres investisseurs ou plus sage que les autres électeurs... mais simplement de prendre du recul par rapport aux mythes, suffisamment loin pour pouvoir bien les observer. Dans les années 1960, l'idée était qu'il suffisait d'acheter les meilleures actions -- les célèbres Nifty Fifty : on s'enrichirait automatiquement à mesure que le génie commercial américain envahissait la planète. Puis, en 1966, les Nifty Fifty ont commencé à perdre du terrain. Ce regroupement, surévalué et surmédiatisé, a sous-performé durant les 20 années qui suivirent ; nombre des entreprises qui le composaient disparurent. Dans les années 1980, c'est la Japan, Inc. qui faisait rêver. Tout le monde voulait apprendre le jargon des hommes d'affaires japonais et imiter le succès extraordinaire du pays. Mais en 1989, le Nikkei Dow s'effondra... chutant de 80%. Trente ans plus tard, les investisseurs sont encore à 50% de perte. Ensuite, à la fin des années 1990 est arrivé le boom des dot.com. Chacun était convaincu que la nouvelle technologie internet allait mettre le feu -- avec une croissance accélérée, des salaires plus élevés et plus aucun besoin de financer la dette (l'information remplacerait le besoin de capital !) Ce rêve s'est brisé durant les deux décennies qui suivirent. Les taux de croissance ont chuté, les salaires stagnent et il y a plus de dettes que jamais. Enfin est arrivé le mythe selon lequel "les prix de l'immobilier ne chutent jamais"... qui a volé en éclats en 2007. Des sottises à couper le souffle Les actifs, les marchés, les entreprises et les empires grimpent puis baissent. Aucun d'eux, seul ou en groupe, ne domine très longtemps. Mais voilà qu'arrive le mythe le plus absurde de tous : les autorités peuvent "gérer" et "guider" l'économie, non seulement pour l'améliorer mais pour s'assurer qu'il n'arrive rien de mal. [NDLR : Transformez l'absurdité des politiques actuelles en opportunités de gain ! Ce système vous permet d'anticiper les plus grandes décisions financières et économiques... pour les transformer en profits. Cliquez ici pour tout savoir.] Dans nos Chroniques, bien entendu, nous avons déconstruit divers éléments de ce rêve de nombreuses fois. Pris ensemble, ils forment un tas de sottises à couper le souffle. D'où la Fed tire-t-elle l'argent ? Comment connaît-elle les taux courts dont l'économie a besoin ? Tout citoyen attentif sait que ses politiciens et bureaucrates sont des canailles incompétentes n'ayant que leurs propres intérêts à cœur. Et tout économiste vous rira au nez si vous suggérez que des bureaucrates devraient fixer le prix du pétrole ; ils savent que seuls des acheteurs et vendeurs libres peuvent découvrir le prix correct -- sur "le marché". Mais lorsqu'il s'agit d'un prix encore plus important -- le prix du crédit --, ils passent soudain à credo quia absurdum ("je crois parce que c'est absurde"). Ils font confiance aux huiles de la Fed pour s'en charger à leur place. Regardez ce que cela a donné ! La politique monétaire américaine de ces 30 dernières années n'est rien d'autre que les trois erreurs classiques, répétées encore et encore. Erreur n°1 -- maintenir les taux d'intérêt trop bas pendant trop longtemps. Erreur n°2 -- augmenter les taux pour tenter d'atténuer les dommages de l'Erreur n°1. Erreur n°3 -- réduire les taux en planque lorsque l'Erreur n°2 fait s'effondrer l'économie. Emprunter plus On ne parle là que de la politique monétaire. Qu'en est-il de la politique budgétaire ? Le concept clé, pour une gestion éclairée, est que la politique budgétaire devrait être contracyclique. On épargne (excédent) lorsque tout va bien... et on dépense (déficit) quand ce n'est plus le cas. Pharaon l'a fait il y a 3 000 ans -- stockant du grain pendant les sept années de vaches grasses... et le distribuant durant les sept années de vaches maigres. Une stratégie si simple que même un crétin pourrait l'appliquer. Elle était donc tout indiquée pour les autorités. Mais pendant un demi-siècle -- qui a vu notamment deux des plus gros booms de notre histoire --, les autorités y ont lamentablement échoué. Elles n'ont fait qu'emprunter toujours plus -- comme si nous étions toujours en crise. On n'a pas vu un centime d'épargne ou d'excédent budgétaire aux Etats-Unis depuis l'administration Carter. A présent, le pays est confronté à la plus grosse crise de dette de l'histoire de la planète. Et que suggèrent les plus grands économistes au monde ? Comment se sortir d'un trou aussi profond ? C'est là que l'absurdum passe en vitesse lumière : ils proposent d'emprunter plus ! Olivier Blanchard, autrefois membre du Fonds monétaire international et désormais au MIT, s'est récemment exprimé devant l'American Economic Association. Selon lui, [des niveaux de dette élevés] "ne sont sans doute pas si épouvantables". Le gros de son discours était que si une économie croît à 4% et que sa dette est valorisée à 2%, la dette n'est pas un problème ; l'économie se développe plus rapidement que la dette, si bien qu'elle s'en tirera par la croissance. Un point de vue appuyé par -- évidemment -- Paul Krugman. L'éditorialiste du New York Times a clarifié sa position il y a des années de cela : "[Les Etats-Unis ont besoin d'] investissements publics largement supérieurs dans tous les domaines, de l'énergie au transport en passant par le traitement des eaux usées. Comment devrions-nous payer cet investissement ? Nous ne le devrions pas... En ce moment, il y a d'innombrables arguments pour une augmentation de l'emprunt gouvernemental... Dépenser maintenant signifierait une économie plus forte à l'avenir, ce qui entraînerait une augmentation des recettes fiscales". Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez ces gens ? Depuis 1980, les autorités américaines ont dépensé 20 000 Mds$ de plus que ce qu'elles encaissaient. Cette année, les dépenses dépasseront les recettes fiscales de 1 000 Mds$ environ. Et nous sommes toujours dans une reprise économique. Où est la croissance promise ? Où sont les revenus manquants ? Evidemment, l'idée est absurde. Il n'y a pas de théorie plausible... et pas de cas observable... où les gens s'enrichissent en empruntant de plus en plus d'argent, année après année. Au lieu de cela, ils font faillite. C'est uniquement en épargnant de l'argent et en l'investissement avec sagesse que l'on peut avancer. Et les autorités sont incapables de faire l'un ou l'autre. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne verrons pas des déficits encore plus profonds et de la dette encore plus importante. | Vous avez un (1) nouveau SMS : "Positionnez-vous sur..." ... Et engrangez des gains à répétition de l'ordre de 150 €, 230 €, 180 € en moins de trois minutes par jour ! Cliquez ici pour tout savoir. |
| LES NOTES DE BILL WIRTZ
| La curieuse balance de la Cour de justice européenne
| La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a décidé de ne pas renverser l'interdiction du tabac snus (poudre de tabac humide). La cour motive cette décision par une argumentation de politique de santé publique. En janvier de l'année dernière, la New Nicotine Alliance (NNA) a fait appel contre l'interdiction de l'UE de 1992 sur le tabac sans fumée, connu comme "snus". Le snus est du tabac en poudre, souvent vendu dans des petits sachets préemballés de la taille d'un index, que l'utilisateur place dans la bouche entre la gencive et la lèvre supérieure. On le confond parfois avec le tabac à priser, qui reste considéré comme légal. Le snus comporte des risques pour la santé et peut également entraîner une dépendance à la nicotine, mais il réduit le risque de maladies pulmonaires. Le produit est particulièrement populaire dans les pays scandinaves. Selon les chiffres d'Eurostat, les taux de tabagisme en Suède - qui a négocié une dérogation à l'interdiction du snus lors de son adhésion à l'UE en 1995 - sont les plus bas de toute l'Europe. En fait, ils sont à environ la moitié de ceux de la plupart des pays européens et sont trois fois moins élevés qu'en Bulgarie, en Grèce, en Hongrie ou en Turquie. Il est difficile d'imaginer que le snus ne joue pas un rôle là-dedans, car il n'est pas considéré comme du tabac. De même, les statistiques norvégiennes révèlent que 2017 a été la première année où les personnes de 16 à 74 ans ont consommé plus de snus que de cigarettes. La négation du principe de la réduction des risques : entre deux maux choisissons le pire Les conseils de la Commission européenne, du Conseil européen, du Parlement européen, de la Norvège et du Royaume-Uni défendaient l'interdiction auprès de la Cour. Parmi les arguments présentés figuraient la nécessité de réduire la consommation de tabac sous toutes ses formes et le fait que le snus pouvait être considéré comme une porte d'entrée vers les cigarettes conventionnelles. Non seulement il n'y a aucune preuve scientifique à l'appui de l'allégation de "drogue d'introduction", mais il est également bizarre que l'UE interdise la drogue d'introduction, tout en permettant la vente de cigarettes, une drogue qu'elle considère plus dangereuse. Les défenseurs du snus ont subi un coup dur lorsque l'avocat général danois Henrik Saugmandsgaard a conclu que le snus est un danger pour la santé, ce qui légitime son interdiction. Dans un arrêt publié le 22 novembre, la Cour s'est prononcée contre la ré-autorisation du snus dans l'Union européenne. Les partisans du snus se comptaient parmi les entreprises fabricantes dont l'intérêt financier est évident. Mais ils argumentaient aussi sur la réduction des méfaits: les fumeurs de cigarettes peuvent cesser de fumer par le snus. Oui, le snus n'est pas un produit inoffensif en soi, mais c'est une meilleure alternative que la cigarette. L'objectif de la santé publique ne devrait-il pas être d'encourager ce processus de réduction des risques ? L'arrêt de la Cour de justice fait preuve d'un parti-pris profond contre le principe de la réduction des risques. Le tribunal rejette l'expérience de la Norvège et de la Suède et déclare que le snus comme méthode de sevrage tabagique est "incertain". Il parvient aussi à affirmer qu'il y a un "risque d'effet de passerelle" du snus au tabac. Le fait d'appeler cela un simple risque, dispense les juges de prouver la relation de cause à effet. Pour l'instant, rien n'a été prouvé. Deux paragraphes de la décision ressortent clairement : En effet, les produits du tabac à usage oral demeurent nocifs pour la santé, ont un caractère addictif et sont attractifs pour les jeunes. En outre, comme il a été constaté au point 26 du présent arrêt, ils représenteraient, en cas de mise sur le marché, des nouveaux produits pour les consommateurs. Or un tel contexte est toujours susceptible d'induire les États membres à adopter des dispositions législatives, réglementaires et administratives diverses visant à mettre fin à l'expansion de la consommation de produits du tabac à usage oral." Rien dans ce paragraphe 58 n'est faux. Le snus est nocif pour la santé, il peut créer une dépendance et il est attrayant pour les jeunes (comme on l'observe dans les pays scandinaves). Il est également exact que le produit serait nouveau et que certains États membres seraient enclins à réglementer au niveau national. Mais rien, non plus, ne contredit donc les allégations de réduction des risques. "En outre, en ce qui concerne plus particulièrement l'allégation de Swedish Match selon laquelle l'autorisation donnée à la commercialisation des autres produits du tabac et des produits connexes démontrerait le caractère disproportionné de l'interdiction de mise sur le marché des produits du tabac à usage oral, il y a lieu de rappeler qu'une mesure de l'Union n'est apte à réaliser l'objectif recherché que si elle répond véritablement au souci de l'atteindre d'une manière cohérente et systématique [...]." Ce paragraphe 59 de l'arrêt est le plus révélateur des motivations politiques du tribunal. Swedish Match pose une question intéressante : pourquoi le snus est-il illégal, alors que d'autres produits plus nocifs, comme les cigarettes, sont légaux ? Le paragraphe contient beaucoup de jargon juridique, mais il renvoie dans ses arguments à une décision plus ancienne de juillet 2018. En substance, la CJUE affirme que les règles de l'UE contre le tabac visent à protéger la santé publique, ce qui signifie que tout changement sur le marché qui pourrait, de quelque manière que ce soit, rendre un produit plus intéressant pour les consommateurs est contraire à l'objectif de la loi. En fait, la Cour ne nie pas qu'une interdiction du snus est disproportionnée en soi, mais qu'étant donné le contexte des objectifs de la politique de santé publique, une interdiction est justifiée. La Cour a choisi clairement con camp : confirmer les politiques de l'Union européenne plutôt que d'appliquer une justice neutre et proportionnée. Le snus permet de réduire les risques et offre aux fumeurs une solution pour arrêter la cigarette. Oui, les consommateurs ne choisissent pas toujours l'option la plus saine pour eux-mêmes, mais s'ils se voient offrir des choix sur le marché, ils pourraient réduire leurs risques. Il serait plutôt bienvenu d'avoir une Cour pragmatique fondant ses décisions sur les faits plutôt que sur les idéologies politiques du moment. | Vous recevez ce mail car vous êtes inscrit à La Chronique Agora, publié par Publications Agora France SARL. © Tous droits réservés 2019. | Ajoutez la-chronique@publications-agora.fr à votre carnet d'adresses La reproduction partielle ou totale de la présente Chronique Agora est strictement interdite sans accord écrit de la société éditrice. Les informations contenues dans La Chronique Agora sont uniquement données à titre informatif. Le lecteur reconnaît et accepte que toute utilisation de nos publications et des informations les constituant, de même que toute décision relative à une éventuelle opération d'achat ou de vente de valeurs mobilières qu'il prendrait suite à ce message, sont sous sa responsabilité exclusive. Les informations données et les opinions formulées sont, par nature, génériques. 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