Après Otages, récompensé en 2020 par le Prix Anaïs Nin, Nina Bouraoui nous livre, avec Satisfaction, un nouveau percutant portrait de femme. Son écriture sensuelle et hypnotique nous plonge dans les méandres d’un voyage intérieur où désirs et fantasmes tutoient la folie.
Été 1977. Alger étouffe sous la fumée des brasiers qui l’enserre. Au cœur de la capitale surpeuplée, une femme se consume elle aussi. Cette femme, c’est Michèle Akli, héroïne bouleversante qui se livre sans filtres à travers ses carnets. Sur une année, le lecteur est emporté dans le tourbillon intérieur de cette française profondément seule et isolée dans une Algérie qui n’a plus rien de l’Eldorado qu’elle avait imaginé. Écrire lui permet d’exorciser ses doutes, ses peurs et d’exprimer ses désirs et fantasmes les plus sombres. Grâce à cette forme très intime du carnet, Nina Bouraoui laisse éclater la richesse d’un style où l’écriture se fait sensuelle, visuelle, charnelle et surtout tendue et rythmée par l’expression sans retenue des pensées de son héroïne, aussi violentes et cruelles soient-elles. On retrouve dans Satisfaction tous les thèmes chers à l’auteure pour qui ce roman est comme la synthèse des précédents… et en cela il devient également, pour tous ceux qui la découvrent, une merveilleuse porte d’entrée dans l’univers d’une auteure passionnée par les notions de liberté, de destinée et d’identité. |