2 juin 2022 / Lettre 345 | Cette semaine, tout a commencé par une expo que je suis allée voir et que j’ai, contre toute attente, adorée. Cela m’a ouvert l’appétit, a provoqué une rencontre fortuite, fait penser à un livre qui pourtant n’a rien à voir avec la rencontre, le restaurant ou l’expo (va comprendre ?!). Et tout ça pour finir au Monop ! Étonnant, non ? |
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|  | Parfois certains noms de peintres évoquent un style très précis et l’on a tendance à avoir des préjugés. C’était mon cas à propos de Boldini. C’est la raison pour laquelle il est bien d’aller voir les expositions car on découvre tout un tas de choses sur les artistes qu’on ignorait, et souvent on les apprécie davantage. Boldini est assurément le grand témoin d’une époque et souvent ses tableaux font penser à la littérature de la fin du XIXe siècle et début XXe, comme le portrait du Comte de Montesquiou qui a inspiré le personnage de Charlus (en regardant le tableau on devine facilement l’emploi du temps du bonhomme !) mais aussi ces mondaines, courtisanes ou danseuses de la plaine Monceau ou de Pigalle. J’ai trouvé des traits et des fonds très avant-garde que je n’imaginais pas, des détails magnifiques et le don de peindre les mains. C’est au Petit Palais, l’endroit correspond bien à l’époque. Ce petit voyage dans un Paris d’un autre temps m’a beaucoup plu. |  | Jours tranquilles 1875 |
 | Omnibus place Pigalle 1882 |
 | Comte R. de Montesquiou 1897 |
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|  | H. de Rochefort 1882 |
 | La princesse M-L Bibesco 1911 |
 | Détail de main |
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|  | En sortant de l’expo Boldini si tu te prends pour Cléo de Mérode ou pour la belle Otero et que tu as envie d’un endroit très chic pour déjeuner, tu peux aller au Théâtre Marigny où se trouve le Club Marigny qui a une terrasse sur les jardins. J’aime beaucoup leur jus de carottes au gingembre et le velouté de petits pois. Bon, ce n’est pas un petit troquet comme dira ton banquier, m’enfin une fois n’ est pas costume comme on dit dans la mode ! |  | Velours & banquettes |
 | Vue sur les jardins |
 | Décoré par F-J Graf |
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|  | Dans le moindre détail |
 | Chic jusqu’aux toilettes |
 | Carottes & petits pois |
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|  | Décidément les théâtres attirent les restaurants ! Le café de Luce, au pied de la butte Montmartre et en face du ravissant Théâtre de l’Atelier, a aussi une terrasse. C’est bon et les employés sont adorables. Même les toilettes sont jolies ! |  | Vue sur la cuisine |
 | Joli papier peint ! |
 | Ravissante mosaïque ! |
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|  | Ma pomme dans le papier peint |
 | Terrasse très parisienne |
 | Sublime Théâtre de l’Atelier |
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|  | Par hasard, dans une cour d’immeuble à la Madeleine, j’ai croisé une jeune fille charmante qui m’a expliqué avoir un petit salon de manucure très joli et agréable. Particularité de cet endroit : le salon n’emploie que des personnes sourdes. Séduite par son air sympathique et son idée, je suis allée visiter ce lieu nommé Griffe. En effet, c’est charmant, elle y vend aussi ses propres vernis et scoop : elle vient d’ouvrir ! Pour le moment, elle n’est supposée rester que jusqu’en juillet (deal avec son financier méfiant…) mais le lieu est tellement agréable que je suis persuadée qu’Élise va faire un triomphe ! Je compte sur toi, petite Parisienne (en plus pour l’été tu dois avoir des petits pieds tout polis) et toi beau Parisien raffiné, cet endroit discret sera parfait pour avoir des ongles nickel ! Nan, nan, ce n’est pas réservé aux femmes ! |  | Chez Griffe donc |
 | Élise & copine |
 | Table d’opérations |
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|  | Charmant ! |
 | Jolis vernis |
 | Et petit coffret |
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|  | Lorsqu’on referme un livre qu’on a adoré, on a envie de dire : « c’est mon livre préféré ! » comme une petite fille qui présente sa meilleure amie et éprouve le besoin de trouver un superlatif. Madame Hayat de Ahmet Altan a provoqué chez moi ce genre d’enthousiasme. Il s’agit d’un jeune homme, étudiant en littérature, qui découvre une nouvelle vie à la mort de son père ruiné. Il vit dans un immeuble, sorte de pension peuplée d’habitants hétéroclites, suit des cours de littérature à l’université avec des professeurs charismatiques, s’ interroge sur le métier d’écrivain mais surtout vit un double amour avec, d’un côté, une jeune étudiante en littérature comme lui, mais aussi une femme de l ’âge de sa mère. Cette dernière est Madame Hayat et c’est probablement l’un des plus beaux portraits de femme que j’ai lu dans ma vie. Rien n’est banal , tout est juste mais inattendu. Madame Hayat est grave mais légère, subtile et joyeuse, taquine mais tendre…
Bref, je ne sais pas si je suis convaincante… d’ailleurs un des cours de ce jeune homme explique qu’il n’est pas aisé d’être critique littéraire ! En tout cas, ignorant tout de Ahmet Altan, j’ai effectué quelques recherches et j’ai cru comprendre qu’il avait écrit ce livre lorsqu’il était emprisonné en Turquie. Il y a en effet, en toile de fond et de plus en plus présent dans le livre au fur & à mesure des pages, un régime totalitaire, violent et stupide qui transforme la ville, la vie et fait régner la peur. Tout est merveilleusement écrit et c’est assurément un livre et non un synopsis pour un futur film Netflix.
Bon tu me fais confiance ? En plus, c’est publié chez Actes Sud, ce qui est assurément un gage de confiance. Reste plus qu’à espérer que l’ auteur de ce roman, Ahmet Atlan, ne lise pas ma critique de Madame Hayat ! |  | À lire absolument ! |
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|  | Les trésors ne se trouvent pas que chez Marie-Hélène de Taillac : l’autre jour en allant chercher des ampoules au Monoprix, j’ai vu ces deux merveilles irrésistibles de la marque Bala Boosté, trop mignonnes, parfaites pour la saison et même au Crédit Agricole, ils approuveront ! |  | Parfait pour cet été, non ? |
 | Régression assumée |
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|  | Comme je suis une fille plutôt charitable, la semaine prochaine je t’aiderai à trouver un cadeau pour la fête des Pères… eh oui, je sais, c’est trop sympa de ma part ! Bon, rien ne dit que je trouverai des idées extraordinaires, mais promis, j’y réfléchis ! À jeudi ! | |
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