À seulement deux mois de la présidentielle américaine de novembre, il était temps pour la candidate démocrate, Kamala Harris, de lancer pleinement sa campagne. Comme le relate notre reporter présente sur place, ce fut chose faite hier à Chicago lors de la convention du Parti démocrate durant laquelle 4 000 délégués ont officiellement entériné la candidature de la vice-présidente au poste suprême. Pour que la mise en orbite de celle qui a remplacé au pied levé le chef de l'État sortant Joe Biden soit pleinement réussie, elle a pu compter sur une carte maîtresse : le couple Obama. Telles deux rock stars, Barack et Michelle Obama sont montés sur l'estrade pour chauffer la foule aux cris de « yes, she can ! ». Bousculé pour la première fois dans les sondages, son rival et ancien locataire de la Maison-Blanche Donald Trump persiste et signe dans sa campagne de dénigrement. Le voici donc qui multiplie les attaques personnelles, véhicule de fausses informations sur les réseaux sociaux ou dans ses meetings, et surtout, martèle que si Harris venait à l'emporter en novembre, ce serait forcément le résultat d'une élection truquée… Les deux candidats d'une Amérique plus polarisée que jamais finiront-ils par débattre de leurs programmes ? ► Feuilleton budgétaire. Cette fois, ça y est ! Les « lettres plafonds », ces enveloppes qui déterminent les moyens et les effectifs de chacun des ministères pour l'année à venir, ont été validées par Matignon. Une simple formalité ? Pas du tout. D'abord parce que ces documents ont été envoyés avec plusieurs semaines de retard sur l'agenda habituel. Ensuite, parce qu'il y a eu d'intenses débats entre le ministre de l'Économie sortant, Bruno Le Maire – qui plaidait pour dégager 5 milliards d'euros d'économie – et le Premier ministre sur le départ, Gabriel Attal – partisan du statu quo budgétaire malgré les lourdes contraintes qui pèsent sur les finances publiques, arguant qu'un « gouvernement démissionnaire » ne peut décider de faire des coupes. Qui des deux a gagné ? Le plus dispendieux, pardi ! Selon ces lettres que Le Point s'est procurées, le budget total des ministères pour 2025 devrait être le même que celui de 2024, soit 492 milliards d'euros. Point important : ces missives n'ont rien de contraignant et un prochain gouvernement aura tout loisir de les balayer afin de repartir d'une feuille blanche. À suivre donc. |