Les intellectuels français adorent administrer des leçons de maintiens à l’Italie. Ils s’insurgent aujourd’hui contre l’accueil somptuaire fait au patron d’Amazon et à ses hôtes milliardaires par la ville de Venise. Comme si la Sérénissime ne s’était pas construite, elle et son patrimoine culturel, dans l’exubérance des fêtes princières depuis le XVIe siècle. Et comme si Jeff Bezos était responsable d’un surtourisme de masse calamiteux organisé par les Vénitiens eux-mêmes depuis longtemps.