Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, En Géorgie, le bras de fer entre le gouvernement du Rêve géorgien et les manifestants antigouvernementaux s'intensifie, et la pression pour une action concrète de l’UE se fait de plus en plus forte, comme l'explique l'article d'Alexandra Brzozowski. « Le recul démocratique persistant et les récents moyens répressifs utilisés par les autorités géorgiennes ont des conséquences sur nos relations bilatérales », a commenté l’UE, hier, dans un communiqué. Pourtant, les États membres ont longuement hésité à réagir avant les élections législatives du mois d'octobre en Géorgie, et à l'heure actuelle, la stratégie envisagée n’est pas plus lisible. « C’est une arme à double tranchant : soit vous agissez en amont et vous êtes accusés d’ingérence, soit vous agissez après les élections désordonnées où la situation politique est floue, ce qui s’est avéré ne pas être plus facile non plus », analyse un diplomate de l’UE. Selon plusieurs fonctionnaires de l'UE, des réflexions seraient en cours concernant une suspension de la libéralisation des visas, spécifiquement pour les passeports diplomatiques, qui viserait les employés du gouvernement du Rêve géorgien. Il s'agirait de la mesure la moins coûteuse parmi les autres options considérées par l'UE, car elle ne nécessiterait qu’une majorité qualifiée des États membres pour être approuvée, plutôt que l’unanimité. Par ailleurs, la Géorgie se prépare à une élection présidentielle particulièrement délicate ce samedi 14 décembre. La présidente sortante, Salomé Zourabichvili, qui est devenue la voix du mouvement de protestation antigouvernemental après le scrutin législatif, a affirmé le mois dernier qu’elle ne quitterait pas son poste à la fin de son mandat. « Il n’y a pas de parlement légitime et, de ce fait, un parlement illégitime ne peut pas élire un nouveau président. Par conséquent, aucune investiture ne peut avoir lieu et mon mandat se poursuit jusqu’à ce qu’un parlement légitimement élu soit formé ». Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront à Bruxelles lundi 16 décembre, où le dossier géorgien devrait figurer à l'ordre du jour. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |