Madame, monsieur, chère amie, cher ami,

   Dans ma série shakespearienne « Il y a quelque chose de pourri dans l’État du Danemark » (Something is rotten in the state of Denmark), parlons d’une petite partie de ce qu’il y a de pourri dans la pseudo démocratie française.

   Pourquoi les fonctionnaires, et assimilés, se foutent du tiers comme du quart des gilets jaunes « canal historique » et des salariés du privé ?

   Pourquoi sont-ils contre le référendum d’initiative citoyenne et le changement de Constitution ?

   La réponse est simple : les fonctionnaires français, et assimilés, ont fait main basse sur l’État et la démocratie.

   Ce sont eux qui votent les lois, ce sont eux qui les appliquent, ce sont eux qui décident du montant de leurs revenus et du montant des impôts que leurs esclaves du privé devront payer pour les financer.

   Et attention, à la moindre contestation, ils n’hésitent pas à vous gazer, à vous tabasser, à vous crever un œil ou à vous déchiqueter une main (sans parler des amendes et des condamnations à de la prison ferme pour le simple port d’un gilet jaune).

   Leurs privilèges, il n’y a que cela qui les intéressent

   Et lorsqu’ils auront passé des accords avec les politiciens sur la manière dont ils vont nous plumer un peu plus, les gilets jaunes, « canal historique », se retrouveront seuls fasse aux hordes sauvages de fonctionnaires en manque de leur sang hebdomadaire que leur procure la folle répression des gilets jaunes.

   L’exemple des agents de la SNCF

   Au sujet des privilèges des gilets jaunes « canal SNCF », un lecteur nous rappelle les chiffres publiés dans le magazine Challenges du 4 décembre 2019 (N° 633) :

   Plus de 14 milliards d’impôts des salariés du privé sont destinés aux salariés et retraités de la SNCF ainsi qu’au financement de la dette de cette organisation mafieuse codirigée par des fonctionnaires et des « représentants syndicaux ».

   Il y a 33 899 retraités de plus que d’actifs à la SNCF (142 943 agents cotisants pour 176 842 retraités) et cela se traduit par une pressurisation fiscale des salariés du privé, à qui les fonctionnaires imposent de payer :

- 3,4 milliards d’euros d’impôts pour financer les retraites des agents de la SNCF (prévision au budget 2020) ;

- 9 milliards d’euros d’impôts pour financer les salaires et les activités de la SNCF (recette 9 milliards d'euros pour un budget annuel de 18 milliards d'euros).

    Au sujet des conducteurs de TGV (qui sont trop vieux à 50 ans pour continuer à travailler en France, mais suffisamment jeunes pour conduire des TGV en Asie et empocher en plus de leurs retraites 80 000 € net par an)

    75 000 € net annuel, soit 6 250 € net mensuel (source Vie du rail 2002) pour les conducteurs âgés de 40 ans (salaire, primes et avantages confondus) dont :

- salaire de base : de 2 200 € net en début de carrière, à 4 880 € net en fin de carrière ;

   Avantages non chiffrés :

- prime de fin d'année

- prime de travail (dans le privé, cela s’appelle le salaire)

- prime de parcours

- prime spéciale « TGV »

- gratification de vacances

- gratification annuelle d'exploitation

- indemnités pour heures supplémentaires

- allocation de déplacements (non imposable)

- etc.

   Âge du départ à la retraite : dès 50 ans et 8 mois

   Temps de travail : 25 heures par semaine

   Soins : gratuits et sur leur temps de travail dans l’un des 15 900 établissements de soins agréés

   Transport (SNCF) : gratuité pour les agents et leur famille,

   Il faudrait également parler des Comités d’entreprise, des centres de vacances et de la prime pour « absence de prime » réservée aux agents sédentaires…

   Conducteur de TGV allemand et conducteur de TGV français

   Le conducteur de la SNCF gagne généralement de 4500 à 7000 € (toutes primes comprises) par mois, pour des semaines de 25 heures et un départ à la retraite à 50 ans

   Le conducteur salarié en Allemagne, gagne de 1500 à 2500 € (toutes primes comprises) par mois, pour une durée de travail de 41 heures par semaine et un départ à la retraite à 67 ans.

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  Ce qu'il y a d'affligeant, c'est que la France soit bloquée, non pas à cause des répressions policières sanglantes dont sont victimes les citoyens qui manifestent pour leurs droits fondamentaux, mais pour que perdurent les privilèges sociaux de quelques-uns et qui sont octroyés au détriment de ceux qui triment dans le privé, lorsqu'ils ont encore la chance d'avoir un boulot.

    Les gilets jaunes, qui ont payé de leurs yeux, de leurs mains, de leur liberté, sont les dindons de la farce au profit de la pourriture étatique française.

   Et cela perdurera tant qu’il n'y aura pas de changement de Constitution qui sacralise le référendum d'initiative citoyenne dans tous les domaines, y compris pour les revenus des fonctionnaires et des politiciens.

   Une blague circulait dans les facultés de droit dans les années 1980 : qu’elle est la différence constitutionnelle entre l’Italie et la France ?

   Réponse : en Italie, l’État et la mafia sont séparés, en France, c’est la même chose.

   Nous en sommes toujours là !

   Bien amicalement à toutes et à tous.

   Résistons !

   Pierre Lefevre

   Gilet jaune « canal historique », tendance « Référendum d’initiative citoyenne », « nouvelle Constitution » et « abolitions des privilèges »

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Message de Lisa Li aux acheteurs du livre La médecine chinoise - Médecine de l'avenir pour vivre en forme, longtemps, heureux :

Corrigendum

   Une erreur nous a été signalée page 68 du livre La médecine chinoise - Médecine de l'avenir pour vivre en forme, longtemps, heureux.

   Dans le passage suivant, « là où les médecins n’ont pas fait grève » doit être remplacé par « là où les médecins firent grève » (passage surligné).

« Les résultats de son enquête laissent songeur : alors qu’à Netanya, la ville où les médecins n’ont pas fait grève, le nombre de morts est resté identique à celui des années précédentes pendant la même période, là où les médecins firent grève pendant trois mois, la mortalité chuta de 55 % ! »

   Avec toutes nos excuses.

   Lisa Li, éditrice

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   Une de vos réactions à la lettre « Où sont passés les gilets jaunes « canal historique » ?

   « Merci pour cet article expressif qui rappelle que les injustices sont toujours là, flagrantes, évidentes, et qu'on s'use à les voir sans pouvoir les mettre en pièces parce qu'on est seul devant son écran. »

   « Il faut les arrêter » concluez-vous.

   Bien d'accord. Votre article est une base de données qui devrait suffire à les arrêter s'ils avaient quelque honneur et le désir de Justice. »

   Daniel D.