Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso,
Ces derniers jours, la question du financement de clôtures physiques aux frontières de l'UE refait surface, et cette fois-ci, l’évolution du débat politique sur l’immigration en Europe ainsi que la pression accrue de l'extrême droite pourrait influer sur la position de la Commission européenne.
Alors que l'exécutif se refusait jusqu'à présent à envisager cette solution au motif que « les clôtures ne sont pas l’outil le plus efficace pour améliorer la gestion des frontières », le commissaire européen chargé de la Migration, Magnus Brunner, a récemment affirmé que leur gestion « doit être réévaluée ».
En 2021, plusieurs États membres avaient signé une lettre exhortant la Commission à abandonner ses réserves et à autoriser à ce que les « barrières physiques » soient « financées de manière adéquate » avec l’argent de l’UE.
L'Union alloue déjà un budget destiné aux systèmes complexes et numérisés pour la surveillance des frontières, mais elle ne subventionne pas la construction ou l’entretien de murs.
Selon une étude du Parlement européen, 12 pays de l’espace Schengen disposaient de barbelés à différents endroits de leurs frontières en 2022.
Au début des années 1990, l'Espagne a été le premier pays européen à installer des barricades à ses frontières extérieures, érigeant un mur de six mètres de haut autour des villes autonomes de Ceuta et Melilla, dans le nord du Maroc. Au fil des ans, ces territoires espagnols ont enregistré un nombre important de décès de migrants tentant de franchir la clôture frontalière.
Face à ces tragédies humaines et au caractère éminemment politique du dossier, la position de l'UE n'a pas fini d'être volatile. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |