Chères lectrices, chers lecteurs de l'Expresso, Hier soir, à Bruxelles, les dirigeants de l'UE ont approuvé un plan historique de 150 milliards d'euros de dépenses de défense lors de leur très attendu sommet d'urgence. Les 27 États membres de l’UE ont convenu d’examiner « de toute urgence » le projet de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, visant à « réarmer l’Europe ». Celui-ci prévoit, entre autres, une enveloppe de 150 milliards d’euros de nouveaux prêts pour stimuler les dépenses de défense, ouvrant ainsi la voie à des discussions plus approfondies sur le sujet en vue du prochain sommet dans deux semaines. Le programme d'Ursula von der Leyen, qui suscite un enthousiasme variable de la part des responsables politiques de l'UE, comprend également l’activation d’une « clause dérogatoire » nationale dans les règles budgétaires de l'UE, l’utilisation des fonds de cohésion pour assurer les coûts liés à la défense, un rôle plus important pour la Banque européenne d’investissement (BEI), et la mobilisation de capitaux privés par la concrétisation de l’Union d’épargne et d’investissement. Hier, à l'occasion du sommet européen, une déclaration de soutien à l’Ukraine n’a été appuyée que par 26 pays, le Hongrois Viktor Orbán — proche de Donald Trump et de Vladimir Poutine — ayant refusé d'être associé à la démarche, comme la plupart des dirigeants l’avaient prévu. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N’tsia Éditrice de l’Expresso |
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ROME Le gouvernement italien dément toute négociation en cours avec l'opérateur de satellites français Eutelsat. Un porte-parole du gouvernement italien a qualifié de « non fondées » les informations selon lesquelles le pays serait actuellement en négociations avec la société de communication par satellite française Eutelsat. Une déclaration contraire à celle de la PDG d’Eutelsat, Eva Berneke. Par Théophane Hartmann. Giorgia Meloni critique le financement du plan de défense « Réarmer l'Europe ». Favorable au plan de l'UE pour la défense, la Première ministre italienne émet toutefois deux réserves : le nom du programme et le recours aux fonds de cohésion pour le financer. Selon certaines sources, elle aurait clairement indiqué au Conseil européen que ces fonds avaient leur propre mission et que l'achat d'armes n'en faisait pas partie. Brève par Alessia Peretti. STOCKHOLM La Suède envoie des avions Gripen en Pologne pour sécuriser le ciel de l'OTAN. D'avril à juin, six à huit avions Gripen patrouilleront dans le ciel polonais, renforçant ainsi la surveillance nord de l'OTAN, a annoncé le ministre suédois de la Défense, Pål Jonson. Dès l'été, jusqu'à huit autres avions de chasse protégeront le NSATU (Nation-assistance et formation en matière de sécurité pour l'Ukraine) de l'OTAN en Pologne, afin d'assurer les livraisons d'armes à l'Ukraine. Cette décision marque les débuts de la Suède dans la défense avancée de l'OTAN. Brève par Charles Szumski. VARSOVIE Les trois préoccupations de la Pologne concernant la politique de défense de l'UE. Le gouvernement de Donald Tusk relève trois objections aux projets d'investissements de l'UE dans le domaine de la défense. Premièrement, les prêts accordés dans le cadre du plan « Réarmer l'Europe » bénéficieraient de la clause dérogatoire nationale du pacte de stabilité et de croissance, qui permet à la Commission d'évaluer les dépenses a posteriori. Le gouvernement polonais préfèrerait une liste de cas spécifiques éligibles à cette clause. Deuxièmement, la Pologne soutient l'option de réaliser des achats communs en dehors de l'UE, par exemple en Corée du Sud ou aux États-Unis, mais s'oppose à la France sur ce sujet. Enfin, le gouvernement de Donald Tusk s'inquiète, tout comme l'Italie, de la réorientation d'une partie des fonds de cohésion vers la défense, alors que ces fonds ont longtemps soutenu les infrastructures et les soins de santé. Brève par Aleksandra Krzysztoszek. PRAGUE Le parlement tchèque signe un traité controversé avec le Vatican. L'accord, qui reconnaît le droit de l'Église catholique à respecter le secret de la confession, suscite de vives inquiétudes. En particulier sur la possibilité de dissimuler des crimes ou des affaires d'abus sexuels. Malgré l'issue positive du vote au parlement, un groupe de députés tchèques, dont le Parti pirate (Verts), s'oppose au traité et demande un examen par la Cour constitutionnelle. Les détracteurs avertissent que la formulation vague des « travailleurs pastoraux » pourrait permettre à l'Église de définir ceux qui sont liés par le secret. Le ministre de la Justice, Pavel Blažek, s'est voulu rassurant en indiquant que l'accord conclu avec le Vatican n'accorde pas d'immunité absolue. Le traité doit encore être ratifié par le président tchèque Petr Pavel, qui souhaite attendre la décision de la Cour constitutionnelle. S'il est ratifié, la République tchèque rejoindra les 64 nations ayant conclu des accords avec le Vatican. Brève par Aneta Zachová. OSLO La Norvège craint que les États-Unis ne partagent leurs renseignements avec la Russie, révèle un quotidien national. Selon des sources du renseignement norvégien au journal Dagens Næringsliv, les autorités du pays (le gouvernement et les services de renseignement) s’inquiètent que l’administration Trump n’écoute davantage Vladimir Poutine que leurs alliés et craignent pour l’avenir de leur partenariat étroit avec les États-Unis en matière de sécurité. Par Jacob Wulff Wold. |
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L'actu des institutions européennes |
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Zone euro : la BCE revoit à la baisse ses prévisions de croissance et invoque une « grande incertitude ». La Banque centrale européenne (BCE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la zone euro pour le quatrième trimestre consécutif. La faiblesse de la consommation, les tensions commerciales mondiales et l’incertitude géopolitique continuent de peser sur l’économie anémique de la zone. Par Thomas Moller-Nielsen. Jim Jordan, membre du Congrès américain, et sa croisade contre la politique numérique de l’UE. Au Congrès américain, Jim Jordan nourrit un sentiment anti-UE en matière de technologie, jusqu’à faire la une des journaux à ce sujet. Euractiv a voulu en savoir plus sur l’opposition farouche du politicien concernant la politique numérique de l’UE. Par Bella Zielinski. |
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