L’événement s’est produit en marge de la COP 27. Simultanément, à Londres, Jérusalem et Charm el-Cheikh. Des représentants des religions chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste, hindoue et sikh se sont retrouvés pour une cérémonie inédite organisée notamment par le Centre interconfessionnel pour le développement durable et l’Institut interconfessionnel Elijah. Son but, faire acte de « repentance » – difficile d’échapper aux manifestations de contrition avec les religions – pour les dégradations commises par l’homme à l’encontre de la planète. Mais aussi et surtout, lancer un appel à l’action. Tant auprès des dirigeants politiques réunis dans cette sorte de « conclave du climat » qu’en direction des fidèles du monde entier incités « au réveil et à l’autoexamen ». Pour ce faire, ces leaders spirituels se sont fendus d’une série de recommandations. Dix au total. Une référence assumée aux Dix Commandements reçus par Moïse sur le mont Sinaï, situé à seulement quelque 200 km du lieu d’accueil de la COP 27. Même les non-croyants devraient y trouver matière à réflexion. Ces nouvelles Tables de la Loi nous invitent en effet « à reconnaître que la création n’est pas notre possession ». Que « nous devons prendre soin de chacun et de la planète car il y a une interdépendance entre tous les êtres ». Et que « comprendre les conséquences à court et long terme de nos actes nous aidera à trouver des façons d’atténuer nos actions néfastes et travailler pour le bien ». Bref, « d’agir en sachant que toute action compte ». Si on en juge par les maigres résultats de la COP 27, notamment en matière d’engagements à réduire les émissions de carbone, force est de reconnaître que cet appel a fait un flop. Chez les croyants, il se pourrait cependant qu’il ait un impact plus important. Car, comme l’a souligné le rabbin Yonatan Neril sur le site d’information en ligne Reporterre : « La religion est la plus grande ONG de la planète, elle a une influence sur des milliards de personnes. » Un sacré potentiel d’activistes en puissance !
