05/12/24 Voir dans le navigateur
À la Une

Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso,

Près de trois mois jour pour jour après sa nomination au poste de Premier ministre, Michel Barnier quitte déjà l’hôtel de Matignon. Alors que la censure d’un gouvernement sous la Ve République n’était plus arrivée depuis 1962, la crise politique qui frappe la France depuis l’été, peine à se clore.

S’il ne fait aucun doute que cette soirée du mercredi 4 décembre 2024 restera dans les mémoires, qu’adviendra-t-il à présent face à ce nouveau contexte ?

Sur le front économique, la situation du pays va de mal en pis. Dans l’urgence, c’est le budget 2024, adopté à la même période l’année dernière (également à coups de 49.3), qui pourrait être reconduit pour 2025. Mais dans un tel cas de figure, le déficit public, à 6,1 % du PIB, risquerait de se creuser encore plus et de provoquer la panique des marchés financiers.

Des inquiétudes balayées par la gauche, comme le rapporte l’article de Laurent Geslin. « Il n’est pas prévu que le budget 2024 s’applique en 2025, mais juste qu’il permette de passer la fin de l’année, donc arrêtons de faire peur », expliquait hier le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le député de La France insoumise (LFI) Éric Coquerel.

Alors que les élections européennes de juin ont largement affecté l’aura politique du président Emmanuel Macron en Europe, la chute du gouvernement Barnier affaiblit davantage l’influence de Paris à Bruxelles, analyse Théo Bourgery-Gonse dans son article.

Si les économistes s’accordent pour dire qu’une crise de la zone euro n’est pas un sujet, « nous ne sommes pas vraiment crédibles à Bruxelles si nous sommes incapables de gérer nos propres comptes publics », glisse un diplomate français à Euractiv, sous couvert d’anonymat.

Michel Barnier était attendu à Rome aujourd’hui pour un tête-à-tête avec la Première ministre Giorgia Meloni, et devait se rendre en Chine début 2025 pour trouver une solution à l’amiable afin que Beijing mette fin à ses tarifs douaniers contre l’armagnac et d’autres eaux-de-vie hexagonales.

Le vide créé par les deux plus grandes économies européennes — l’Allemagne étant accaparée par des élections législatives anticipées — incite l’Italie ou encore la Pologne à prendre les devants, sans qu’un leadership européen évident ne se dessine pour autant.

Emmanuel Macron devra quant à lui patienter en juillet 2025 pour convoquer de nouvelles élections législatives. Plus acculé que jamais alors que les appels à sa démission se multiplient, le chef de l’État prononcera une allocution télévisée ce soir à 20 h.

 

Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture !

Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr.

Sarah N'tsia
Éditrice de l'Expresso

Vous souhaitez sponsoriser cette newsletter, promouvoir un événement ou diffuser une offre d'emploi ? Contactez-nous
Les Capitales
ROME | BUDAPEST

Giorgia Meloni et Viktor Orbán renforcent leurs liens dans un contexte de défis européens croissants. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a accueilli le Premier ministre hongrois Viktor Orbán au Palazzo Chigi pour la deuxième fois en six mois afin de discuter de plusieurs questions, avec un accent particulier mis sur l’immigration irrégulière et la coopération européenne. Par Alessia Peretti.

PRAGUE

La Russie interrompt ses livraisons de pétrole à la République tchèque mais les autorités se veulent rassurantes. Les livraisons de pétrole de la Russie à la République tchèque via l’oléoduc Droujba ont été interrompues sans explication, ce qui suscite des interrogations, mais les autorités tchèques ne cèdent pas à la panique. ORLEN Unipetrol, le principal producteur de carburant du pays, a confirmé la perturbation, mais a rassuré le public sur la stabilité de l’approvisionnement en carburant. Par Aneta Zachová.

BERLIN

Olaf Scholz exhorte l’opposition à s’entendre sur des mesures d’aide économique avant les élections anticipées. L’Allemagne devrait adopter quelques lois essentielles pour soulager son économie en difficulté avant les élections anticipées de février, a annoncé le chancelier Olaf Scholz au parlement allemand, exhortant l’opposition conservatrice à voter en conséquence. Par Jonathan Packroff.

Mer Baltique : les tensions montent après des tirs de signaux par un navire de guerre russe sur un hélicoptère allemand. Un navire de guerre russe a tiré des signaux sur un hélicoptère de l’armée allemande en mission de reconnaissance au-dessus de la mer Baltique, dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Par Charles Szumski.

HELSINKI | STOCKHOLM

Câbles de données endommagés : confusion à Stockholm et à Helsinki. Deux câbles de données traversant la frontière terrestre entre la Suède et la Finlande ont été endommagés en début de semaine, entraînant une certaine confusion à Stockholm et à Helsinki quant à la responsabilité de l’accident. Par Charles Szumski.
L'actu des institutions européennes
Les Européens reconsidèrent le déploiement de troupes en Ukraine. Les États membres de l’UE relancent le débat sur le déploiement de troupes en Ukraine afin de garantir un positionnement stratégique après le cessez-le-feu et d’éviter d’être mis sur la touche par la nouvelle administration américaine. Par Aurélie Pugnet.

Bruxelles ne retardera pas l’interdiction des moteurs à combustion au-delà de 2035, prévient Teresa Ribera. L’interdiction de la vente de voitures à moteur à combustion dans l’UE, prévue pour 2035, ne sera pas retardée, a averti Teresa Ribera, la nouvelle vice-présidente exécutive de la Commission chargée d’une Transition Propre, Juste, et Compétitive. Par Fernando Heller.

Bruxelles approuve l’ouverture des négociations sur une nouvelle directive « anti-greenwashing ». Les eurodéputés ont voté pour entamer les trilogues sur la directive relative aux allégations environnementales, qui établit de nouvelles règles pour renforcer l’interdiction, déjà approuvée par l’UE, du greenwashing. Par Nikolaus J. Kurmayer.

Les communautés locales de l’énergie placent leurs espoirs dans la nouvelle Commission européenne. Un projet énergétique communautaire dans le sud-ouest de Bruxelles a permis de réduire les factures d’énergie d’un centre de douches pour sans-abri, dans l’espoir que la nouvelle Commission européenne contribuera à faire de ce projet une réalité quotidienne dans toute l’Europe. Par Donagh Cagney.

Merci d'avoir lu l'Expresso, votre rendez vous quotidien sur l'actualité des politiques publiques françaises et européennes à savourer avec votre boisson chaude préférée. Pour vous inscrire à la newsletter, c'est par ici

Cette lettre quotidienne n'existerait pas sans les journalistes du bureau de Paris : Clara Bauer-BabefHugo StrunaThéo Bourgery-Gonse,  Théophane HartmannSarah N'tsia et Laurent Geslin. 

Merci à nos éditrices Anne-Sophie Gayet et Anna Martino, et nos traductrices Marine Béguin et Sarah Chaumot.  

https://twitter.com/EURACTIV_FR
https://www.facebook.com/EURACTIV.FR
Website
LinkedIn
Instagram
YouTube
Notre adresse : 
19 Boulevard Malesherbes / 75008 Paris

Mettre à jour ses préférences ou se désabonner de toutes les newsletters