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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 3 Août
Le samedi de la 17e semaine du temps ordinaire
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
Bx Augustin Kazotic , Bx Michel Remón Salvador |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus |
et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » |
Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. |
En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » |
Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. |
Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. |
Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait. |
Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » |
Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. |
Il envoya décapiter Jean dans la prison. |
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. |
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) |
La mort de Jean Baptiste
« Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste »… Dieu voit et laisse faire ; il n'a pas lancé sa foudre du haut des cieux pour dévorer ce visage insolent ; il n'a pas ordonné à la terre de s'entrouvrir et d'engloutir les convives de ce banquet sacrilège. Pourquoi ? Pour préparer à son serviteur un plus beau triomphe et laisser une plus grande consolation à ceux qui le suivraient dans leurs maux… Un prophète et « le plus grand des prophètes », celui à qui le Fils de Dieu a rendu ce témoignage : « Parmi les hommes il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,9.11), cet homme admirable a été mis à mort à la demande d'une femme perdue, pour avoir défendu avec vigueur la Loi de Dieu. Par cet exemple, apprenons nous-mêmes à endurer courageusement nos propres souffrances... |
Mais remarque le ton modéré de l'évangéliste qui, dans la mesure du possible, cherche des circonstances atténuantes à ce crime. Au sujet d'Hérode, il note qu'il a agi « à cause de son serment et des convives » et qu'« il fut contrarié » ; au sujet de la jeune fille, il remarque qu'elle avait été « poussée par sa mère »... Nous aussi, mes frères, imitons cette modération des apôtres. Plaignons les pécheurs ; ne critiquons pas les fautes du prochain ; cachons-les aussi discrètement que possible ; accueillons la charité en notre âme... Si quelqu'un t'humilie ou t'insulte, tu t'emportes, tu n'hésites pas à traiter ton frère comme un étranger, sans pitié ? Les saints n'agissent pas ainsi : ils pleurent sur les pécheurs, au lieu de les maudire. Faisons comme eux : pleurons sur Hérodiade et sur ceux qui l'imitent. Car on voit aujourd'hui bien des repas du genre de celui d'Hérode ; on n'y met pas à mort le Précurseur, mais on y déchire les membres du corps du Christ. |
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