« Delon, c’est la France telle qu’elle se fantasmait vingt ou trente ans après la débâcle et la guerre : inaltérable, héroïque, rédemptrice. » Oui, se fantasmait... Ainsi s’exprime l’écrivain Jean-Marc Parisis, auteur d’un des plus beaux livres qui soient sur l’acteur, Un problème avec la beauté, dans les colonnes du Point. Votre magazine a choisi, en effet, de consacrer sa une à celui qui incarna Tancrède dans Le Guépard, Jef Costello dans Le Samouraï, ou Ripley dans Plein Soleil, afin de réaliser un numéro qui restera. Photographié par Jean-Marie Périer à Saint-Tropez, en 1966, Alain Delon, en couleur - et pas seulement celle de son regard mélancolique et intense, d’un bleu profond - y est plus romanesque que jamais. Il s’agissait en effet, pour nous, non seulement de rendre hommage à l’acteur (et non "comédien", la différence était pour lui considérable) mais à l’homme qu’il fut et qui fut aussi, sans doute, son meilleur rôle. Le plus contrasté, le plus éclatant et le plus trouble, le plus fascinant. Récits méconnus, histoires révélatrices, textes d’écrivains : dans Le Point, voici Alain Delon comme vous l’avez peut-être déjà vu, mais jamais lu. Christophe Ono-dit-Biot |