La newsletter Culture | Édition du 02/10/2024 |
| | par Christophe Ono-dit-Biot | "À cet instant, j’ai en mémoire l’ordre de mission que le général de Gaulle écrivait à son aide de camp depuis Londres en 1942 : "Je vous demande de faire beaucoup avec peu, en partant de presque rien"… Hier, devant l’assemblée, Michel Barnier s’est lancé. Mais justement, pour « presque rien »... Sur le sujet fiscal, notamment, ou la rédaction des dépenses. Parvenir à rester flou quand tout le monde attend de la clarté, c’est certes maîtriser l’art de gagner du temps. Ce qui n’empêchait pas le discours de rester long, très long. « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment », disait le Cardinal de Retz. Michel Barnier devait l’avoir relu. On lui conseille de varier un peu ses lectures. Notamment pour trouver des idées qui ne soient pas court-termistes. Sur la fiscalité, par exemple, un bond dans le temps n’est parfois pas inutile pour voir ce qui marchait… ou pas. Savez-vous comment, à Athènes au Ve siècle, on prélevait les impôts ? On vous en parle ci-dessous dans La Minute antique. Connaissez-vous le poète latin Juvénal qui stigmatisait déjà la tendance des gouvernants à vouloir endormir le peuple alors qu'ils sont censés veiller sur lui ? Voire à s’endormir eux-mêmes, comme hier, alors qu’il y a péril en la demeure ? « Quis custodiet ipsos custodes ? », disait en effet Juvénal : « Qui me gardera de mes gardiens ? » Christophe Ono-dit-Biot | |
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