Chers abonnés, Fini, la trêve estivale, place à la nostalgie post-olympique ! Que retenir de ces JO de Paris 2024 ? Qu’en France, il ne faut désespérer de rien. Certains oiseaux de mauvais augure les annonçaient « catastrophiques », ils se sont avérés « une parenthèse de sérieux dans un pays où la folie paraît souvent l’emporter », écrit dans son édito Étienne Gernelle. De sérieux, mais surtout de joie ! « À palper la ferveur du pays durant ces deux semaines, on se dit que la déprime n’est pas son horizon indépassable », poursuit-il. Pierre-Antoine Delhommais, notre éditorialiste économique, observe que ces JO français ont renvoyé l’image d’une mondialisation heureuse. Il n’y avait qu’à voir ces sportifs du Sud global et de l’Occident collectif, « censés se haïr », se congratuler sur les podiums ; ces équipes d’escrime du Japon et de Hong Kong coachées par d’anciens champions français, ou ces athlètes issus de l’immigration offrir quantités de médailles à leur pays d’accueil. Ces JO, poursuit « PAD », ont aussi offert une belle publicité « aux valeurs du libéralisme », du travail et de l’effort. « Il est amusant, à cet égard, de constater que les Français adorent la concurrence et l’esprit de compétition quand il s’agit de sport et d’athlètes, mais les vomissent dès qu’ils concernent l’économie et les entrepreneurs », observe-t-il. Nous ne sommes pas à une contradiction près ! En parlant de contradiction, on ne serait pas surpris que les acteurs économiques réclament au monde politique que se poursuive une forme de trêve olympique. Dans un article, Luc de Barochez démontre que de longues vacances ministérielles et parlementaires sont bénéfiques pour l’économie, du moins dans les pays européens récemment observés. Emmanuel Macron aurait-il donc raison de faire traîner la nomination d’un Premier ministre, bien que des discussions s’ouvrent dès ce vendredi à l’Élysée avec les différents chefs de parti ? Il y a quelques jours, l’actuel Premier ministre (démissionnaire) Gabriel Attal a d’ailleurs tenté de réchauffer le débat politique en adressant une lettre aux chefs de groupe de l’Assemblée nationale (hors LFI et RN) afin d’ouvrir les discussions dans l’optique d’un éventuel compromis parlementaire. Parmi les pistes envisagées, celle d’un impôt participatif. Une vieille idée qui fait renaître chez les libéraux le rêve de transformer l’impôt en un don volontaire... Bonne lecture, |