| Mais qu'allait faire un François Hollande dans la galère du Nouveau front populaire ? Cet authentique social-démocrate a-t-il oublié les batailles qu'il a dû mener contre une fraction de sa propre majorité durant la quasi-totalité de son mandat présidentiel ? Ces « frondeurs » refusaient les mesures destinées à améliorer la compétitivité de notre économie. En 2016, ils attaquaient la loi El Khomri qui a permis de faire reculer le chômage en encourageant les embauches. Ils ne comptaient, certes, qu'une quarantaine de députés, mais ils prétendaient incarner la vraie gauche, trahie par le « social-libéralisme » des gouvernements de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve. Ces « frondeurs » ont si bien pourri son quinquennat que Hollande a dû renoncer à se représenter en 2017. On oublie qu'eux-mêmes ont tous été battus, la même année aux législatives, à deux exceptions près, celles de Régis Juanico et de Laurence Dumont. Leur chef de file, Benoît Hamon, porte la responsabilité d'avoir entamé la marginalisation du PS, en ne figurant qu'en cinquième position, avec 6,4 %, à la présidentielle de 2017. Cependant, un certain nombre d'entre eux ont fait leur réapparition lors des récentes législatives anticipées, sous la bannière du Nouveau Front populaire, comme Pouria Amirshahi (pour Les Écologistes) ou Laurent Baumel. Ils siègent dorénavant sur les mêmes bancs que l'ancien président de la République. Ambiance… François Hollande ne pouvait ignorer, en s'embarquant dans la galère du Nouveau Front populaire, que cette entreprise était et demeure une imposture. L'histoire du vrai Front populaire, celui de 1936, est bien différente. La suite de cet édito, à lire ici.
|
|
|