La semaine crypto Investir Mercredi 04 janvier 2023
 
 
 
 
La conviction de la rédaction
 
Comment bien choisir son courtier crypto
 

Pour célébrer le quatorzième anniversaire du bitcoin (le premier bloc a été miné le 3 janvier 2009), nous avons le plaisir de publier notre dossier annuel dédié aux courtiers en cryptomonnaies. Qu’il s’agisse de plateformes de trading (les fameux Exchanges), de sites web plus classiques (type boutique en ligne) ou de guichets physiques, nous en avons passé en revue une quinzaine afin de vous aider à choisir celui qui vous correspond le plus. Tous sont enregistrés Prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), de quoi rassurer les investisseurs qui ont été refroidis par l’affaire FTX.

Bien entendu, il n’est pas nécessaire de passer par un courtier pour se procurer des cryptomonnaies : c’est même possible directement entre particuliers. Pour cela, il convient toutefois d’avoir son propre portefeuille. Rien de bien sorcier, mais il faut avoir un minimum de connaissances techniques et – surtout – ne pas oublier sa « seed », son mot de passe qui permet de retrouver ses fonds n’importe où dans le monde, quelle que soit l’outil utilisé. Sinon, impossible de remettre la main sur ses jetons. Ce mode de conservation plaira à ceux qui craignent de laisser leurs actifs numériques sur des plateformes centralisées.

Pourtant, ces intermédiaires restent très pratiques pour acheter des cryptomonnaies. Quelques-uns proposent une « Preuve de réserve », c’est-à-dire l’adresse correspondant au compte du client sur la blockchain ; cela permet à ce dernier de vérifier directement avec le protocole que la plateforme détient bien ses actifs dans un compte dédié.

Cliquer ici pour retrouver le dossier.

 
 
 
 
 
Le graph de la semaine
 
Un tweet de Vitalik Buterin revigore Solana

Le cours du jeton Solana a connu une fin d’année catastrophique. Mais il n’a fallu qu’un tweet de Vitalik Buterin, jeudi, pour lui faire reprendre des couleurs. Le créateur de la blockchain Ethereum a publié le message suivant : « Certaines personnes intelligentes me disent qu’il existe une communauté de développeurs intelligents et sérieux à Solana, et maintenant que l’horrible argent opportuniste a été éjecté, le protocole a un bel avenir. »

Effet immédiat : le jeton a, depuis, gagné 59% et retrouvé son niveau de début décembre. Cette prise de position n’a cependant pas suffi à enrayer la dynamique baissière de Solana – qui continue de subir, comme tout l’écosystème, les conséquences de la faillite de FTX. Au 30 décembre, il avait perdu 96% de sa valeur depuis son plus haut historique, en novembre 2021.

A. L. D.

 
 
 
 
 
 
Le conseil
 
Bitcoin (BTC) Toujours là et pour longtemps Achat

Le bitcoin végète entre 16.500-16.900 dollars depuis mi-décembre et affiche une baisse de 65% pour 2022. Une annus horribilis pour le secteur dans sa globalité, mais qui ne remet aucunement en cause la technologie sous-jacente. La blockchain bitcoin n’a pas été piratée et sa diffusion continue. Pour preuve, le nombre de transactions hebdomadaires sur des portefeuilles personnels a progressé avec l’affaire FTX et le chiffre est revenu à son niveau de début 2022 (près de 5 millions).

L’adoption des cryptomonnaies dans leur ensemble perdure, comme le montre encore une étude JP Morgan, selon laquelle près de 15% des foyers aux Etats-Unis auraient déjà procédé à un transfert vers un compte crypto, alors qu’ils n’étaient que 3% avant la crise du Covid. Le bitcoin demeure toujours, et de loin, le plus important des jetons numériques (322 milliards de dollars pour 39% de part de marché), et la crypto à privilégier.

Le prochain halving pour 2024

Tous les quatre ans, la quantité de jetons émis est divisée par deux (« halving ») et le prochain événement de ce type aura lieu en 2024, mais il semble trop lointain pour être valorisé par le marché, encore concentré sur les dégâts de l’affaire FTX. Etant donné qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, à demande constante ou en progression, le prix devrait monter sur le moyen terme. Cependant, gare aux relèvements de taux de la Réserve fédérale américaine qui pourraient continuer à lui porter des coups durs jusqu’à la stabilisation de l’inflation (effet escompté par cette politique monétaire).

Nous considérons donc toujours qu’un investissement lissé sur plusieurs mois est une bonne solution afin d’obtenir un prix moyen d’entrée gagnant au terme d’une période de 3-4 ans. Il convient de garder à l’esprit que l’investissement en cryptomonnaies comporte un risque élevé de perte en capital.

 
 
 
 
 
 
La loi et l'ordre
 
 
 
 
 
 
 
 
En bref
 
 
CoinDesk imagine les évolutions de la régulation dans le monde en 2023

Qui dit nouvelle année, dit prédictions. Le média en ligne CoinDesk a demandé à son équipe chargée du suivi de la régulation des cryptoactifs d’imaginer la tournure que cette dernière pourrait prendre ces douze prochains mois. Selon Nikhilesh De, basé aux Etats-Unis, « l’industrie devra répondre à de plus en plus de considérations relatives à la protection de la vie privée de ses clients » ainsi qu’à « de nouvelles exigences de la Securities and Exchange Commission [l’autorité américaine des marchés financiers, N.D.L.R.], qui a affirmé avoir le pouvoir nécessaire pour encadrer les sociétés opérant dans le secteur des cryptomonnaies ».

De son côté, Sandali Handagama, chargée du suivi de la région Europe-Moyen-Orient-Afrique, explique que « les législateurs de l’Union européenne chercheront à évaluer si leur règlement-cadre Markets in Crypto Assets (MiCA) permettra réellement d’éviter de futurs effondrements similaires à celui de FTX, qui faisait état de 100 entités opérant dans des juridictions différentes tout en étant enregistré aux Bahamas ».

Lavender Au, qui suit l’actualité crypto en Asie-Pacifique, relève que « les cadres réglementaires commencent à apparaître dans la région » : « Les régulateurs vont s’intéresser, cette année, aux stablecoins. Le Japon et Singapour ont, tous deux, indiqué qu’ils vont réguler la finance décentralisée. »

A.L.D.

 
 
 
Les autorités des Bahamas ont saisi 3,5 milliards de dollars auprès de FTX

Les enquêtes judiciaires diligentées après les révélations de mi-novembre concernant FTX ont permis aux autorités des Bahamas, pays où était basée la plateforme d’échanges de cryptomonnaies, de récolter 3,5 milliards de dollars. La Securities Commission of the Bahamas (SCB) a justifié la saisie réalisée auprès de la société fondée par Sam Bankman-Fried : « Il existait un risque significatif de disparition imminente des actifs numériques sous la garde ou le contrôle de FTX, au préjudice de ses clients et créanciers. En conséquence, la SCB a obtenu une ordonnance du tribunal pour sauvegarder les actifs numériques détenus par FTX ou sous son contrôle. »

Selon l’autorité, les biens gelés resteront immobilisés jusqu’à ce que la Cour suprême du pays ordonne le remboursement des créanciers et clients. Alors que Sam Bankman-Fried a choisi de plaider non coupable auprès de la Justice américaine, qui l’a entendu ce mardi 3 janvier, les avocats de FTX dénoncent l’intrusion de la SCB dans les données de cette dernière. Ils opposent, ironiquement, un argument similaire à celui du gendarme financier des Bahamas quant à la sécurité des actifs : « Cette mesure présente des risques de sécurité massifs et injustifiables pour les débiteurs, actifs, clients et créanciers [de FTX] ». L’ex-plateforme d’échanges de cryptomonnaies a, par ailleurs, contesté la valeur des actifs que revendiquent avoir saisis les autorités bahaméennes : la société avance, dans un communiqué, que celle-ci s’élève à 296 millions de dollars.

A.L.D.

 
 
 
 
 
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