Chère amie, Cher ami, 
Mardi et mercredi, la SNCF a encore pourri la vie de millions de Français, comme la vôtre, peut-être ! Bloqué dans les embouteillages ? Serré comme une sardine dans des rames RER et des voitures SNCF bondées pour cause de grève ? Vous avez peut-être même dû poser une journée de congé ou de RTT, et modifier votre agenda en conséquence ! Quand on est en situation de monopole, on assure le service public. On ne prend pas en otage les usagers et on ne paralyse pas le pays. Les Français n'en ont plus les moyens. Lundi matin, la SNCF annonçait des pertes abyssales : 12 milliards d'euros pour 2015. 48 heures plus tard, pour fêter ça, des milliers de syndicalistes et de cheminots défilaient dans les rues pour défendre leur statut en or massif. Comme souvent en France, ce sont les privilégiés qui se plaignent le plus, ceux qui bénéficient de l'emploi à vie. Et c'est sans vergogne qu'ils bloquent des centaines de milliers de voyageurs qui souvent travaillent dans le privé et s'échinent à joindre les deux bouts. Vous me direz, normal que la SNCF ne se soucie guère d'être bien gérée, ce n'est pas avec son argent qu'elle fait tourner ses machines… Et vous aurez raison, car oui, cher ami contribuable, c'est encore vous qui payez pour ces trains supprimés ou en retard, et pour ces gréviculteurs de choc que sont les cheminots. Lesquels « forçats du rail » profitent d'une liste d'avantages et de facilités longue comme le bras : âge moyen du départ à la retraite inférieur à celui des Français, montant des pensions (1 917 euros par mois en 2011) supérieur de très loin aux retraites du privé, 50 000 logements réservés aux cheminots, des billets gratuits pour toute la famille. Et j'en passe. Tout ça grâce aux perfusions d'argent public, autrement dit via vos impôts… La SNCF, en 2015, comme chaque année depuis des lustres, a pompé aux contribuables plus de 11 milliards d'aides publiques, hors financement du régime spécial de retraite (vous savez ces types qui partent se la couler douce à 50 ou 55 ans) qui nous coûte plus de 3 milliards par an. Depuis sa création en 1938, le mammouth ferroviaire ne doit sa survie qu'à la générosité forcée des contribuables. C'en est assez ! Contribuables Associés se bat de longue date contre les dérives de la SNCF et pour une loi instituant le service minimum garanti dans les transports. Et nous ne lâcherons rien !  Nous vous invitons à lire le numéro de juin 2015 des Enquêtes du contribuable « SNCF, ça déraille ! », 68 pages d'enquêtes exclusives sur la gestion calamiteuse de la SNCF, l'ampleur du sinistre financier de la filière TGV et la mainmise des syndicats bolchéviques sur l'entreprise publique. Encore majoritaire, le clan des ultras, CGT en tête, fait la pluie et le beau temps dans une SNCF à la direction trop permissive. Mercredi, oui ils étaient des dizaines de milliers de syndicalistes, d'étudiants idiots sécheurs de cours et de cheminots dans la rue. Ou plutôt à la rue, devrait-on dire… Cette France existe certes, mais cette France-là, irresponsable, accrochée à ses privilèges rétrogrades, et qui ruine le pays, n'est pas la France de Contribuables Associés. Qu'il le soit encore dit ici. Merci de votre attention, et à la semaine prochaine ! |