La Durance, le numéro de l'été de la revue L’Alpe, est toujours disponible en kiosque et en librairie
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Le numéro d’été de la revue L’Alpe est encore disponible chez votre marchand de journaux jusqu’au 1er septembre ainsi que toute l’année en librairie et sur notre site Internet.
Au dossier :
La Durance, rivière alpine et méditerranéenne à la fois, est aujourd’hui courtisée pour ses ressources hydrauliques et son attrait touristique. Chantée par Giono qui la qualifiait de « fleuve », longtemps redoutée par ceux qui devaient la traverser, la Durance s’est assagie au fil des siècles grâce notamment à la construction de canaux, devenus précieux à plus d’un titre. Les multiples facettes de la rivière demeurée longtemps indomptable sont présentées dans ce numéro, jusqu’aux enjeux économiques dont elle est désormais la source…
Ce numéro de L’Alpe a été réalisé en partenariat avec le Musée dauphinois et l’Agence de développement des Hautes-Alpes.
Très belle lecture,
Sophie Boizard
Rédactrice en chef
À la une : Lavandières sur le bord de la Durance, une huile sur toile du peintre Paul Guigou (1866, National Gallery of Art, Washington). Source : Bridgeman Images.
Un passage périlleux. Le franchissement de la Durance a relevé du défi pendant des siècles. Le fantasque torrent devait pourtant être dominé, tant pour des raisons économiques que politiques. Récits d’une traversée… Par Jean-Loup Fontana, conservateur en chef du patrimoine.
Randonnée culturelle. Andy Goldsworthy, figure majeure du land art, émaille depuis plus de vingt ans la réserve naturelle géologique de Haute-Provence de ses Refuges d’art. Focus sur le parcours qu’il a imaginé. Par Audrey Passagia, membre de la rédaction.
L’eau en partage. Les canaux de la Durance, conçus à l’origine pour des usages productifs et agricoles, sont devenus précieux pour les territoires qu’ils irriguent. Réservoirs de biodiversité, ils pourraient également s’avérer être des outils majeurs pour la gestion de l’eau dans le futur. Par Chantal Aspe, André Gilles et Marie Jacqué.
Et aussi. Kurt Moser est ambrotypiste. Une figure atypique et passionnée, en quête de retours aux sources : celles de la photographie et de la beauté originelle de ses Dolomites natales. Par Sophie Boizard, rédactrice en chef de L’Alpe.
Extrait
Jean Giono a célébré comme nul autre la Durance. Extrait de l’article que lui consacre Guillaume Lebaudy, ethnologue :
« En 1929, dans le prière d’insérer adressé aux journalistes pour promouvoir son premier roman, Colline, Jean Giono – encore très peu connu – donne ce portrait de lui-même : “Né à Manosque en 1895, vivant, sait lire et écrire, ne sait pas nager”. Un portrait qui singe les mentions lapidaires de son livret militaire. Giono ne savait pas nager. Pourtant l’eau, sous toutes ses formes, est omniprésente dans son œuvre. C’est que, dans son élan panique, il aime à chanter “le rythme mouvant et le désordre”. Rien de mieux que l’eau pour cela ! Jusqu’à écrire dans Le Chant du monde (1934) d’extraordinaires pages sur ce “fleuve” impétueux qu’il ne nomme jamais mais qui doit beaucoup à la Durance. Une Durance imaginaire, plus fleuve que rivière, enflée de ses affluents, mais aussi de torrents du nord des Alpes (et notamment le Giffre, cette turbulente rivière qu’il fréquente lors des visites à ses cousins Fiorio en Haute-Savoie) et même d’un affluent imaginaire qui, selon lui, prend sa source dans “le Val de la Joie de Marie”, autrement dit le Valgaudemar où la Séveraisse mélangeant ses eaux à celles du Drac s’écoule dans… l’Isère. Mais on sait que les géographies et les toponymes de Giono ne s’ancrent pas dans le réel. Ne disait-il pas que Le Chant du monde était “une saga norvégienne” ? »
La suite à lire page 50 du numéro 89.
Nouveauté
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