Et à la fin, c'est la France qui perd… La démission fracassante de Thierry Breton de la Commission européenne n'était déjà pas un bon signe. Mais la nomination par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de deux antinucléaires notoires, le Danois Dan Jorgensen et l'Espagnole Teresa Ribera, comme commissaires à l'Énergie et à la Transition écologique résonne comme une terrible nouvelle pour l'Hexagone. Comme l'explique sans ambages Géraldine Woessner, en plus d'affaiblir considérablement l'influence française à Bruxelles, ces nominations ont toutes les chances de compromettre les efforts de décarbonation rapide des pays de l'Est européen. En favorisant une stratégie énergétique basée sur les énergies renouvelables, au détriment du nucléaire, les nouveaux commissaires européens devraient renforcer l'axe énergétique Madrid-Berlin qui mise sur le gaz renouvelable. Non sans créer nombre de conflits d'arbitrage dus à une gouvernance complexe impliquant pas moins de six commissaires liés à l'énergie. Les recommandations du récent rapport Draghi sur la nécessité d'une politique énergétique cohérente attendront visiblement… ► SPIRALE. C'est un procès qui, plus que tout autre, met en lumière les mécanismes de radicalisation et d'emprise au sein des familles djihadistes, chroniqué sous la plume fine de Bartolomé Simon. Fatma, 33 ans, est l'ex-femme de Peter Cherif, le commanditaire présumé de l'attentat contre Charlie Hebdo. Radicalisée par son frère Boubakeur el-Hakim, elle est mariée de force à Peter Cherif à 16 ans. Avant d'être séquestrée pendant six mois, de subir des viols répétés et une surveillance constante. Elle fugue deux fois, la seconde définitivement, mais tombe dans une spirale d'addiction. Sur le banc des accusés, Peter Cherif, visiblement ébranlé, présente ses excuses mais nie les viols et la séquestration. Aujourd'hui, Fatma a reconstruit sa vie, mais reste traumatisée, craignant toujours des représailles. Ce qui ne l'empêche pas d'aider au rapatriement de son neveu de Syrie… |