Après l'attente de la nomination du Premier ministre et la « trumpisation de la gauche » dont parle Brice Couturier pour qualifier les palinodies et provocations du NFP, voici le gymkhana de la composition du gouvernement. « Une divine surprise pour cette droite qui n'a plus gouverné depuis 2012 et se croyait condamnée à une mort lente. Si bien que les portables ont crépité tout le week-end à LR, avec cette question brûlante sur toutes les lèvres : “Alors, qui va rentrer ?” », comme nous le raconte Nathalie Schuck. Parmi les noms qui circulent, ceux de Xavier Bertrand, de Bruno Retailleau, de Laurent Wauquiez ou bien encore d'Aurélien Pradié, alors que l'on s'interroge sur le poids des macronistes dans la nouvelle équipe et notamment sur le sort de Gérald Darmanin ou de Sébastien Lecornu. Seule certitude ? L'absence probable d'Éric Ciotti du casting, même s'il « a tout essayé depuis jeudi, jour où la France a enfin eu un Premier ministre », s'amuse Sophie Coignard dans sa chronique : « En croyant tout gagner, en juin dernier, lorsqu'il a conclu une alliance inégale avec le RN, le président en titre de LR a [presque] tout perdu. […] “La trahison est une question de date”, disait Talleyrand. Éric Ciotti a mal choisi la sienne ! » ► SUPER MARIO. Quel que soit le résultat des courses, le nouveau gouvernement ne pourra pas faire l'impasse sur le rapport sur l'avenir de l'Union européenne de Mario Draghi, présenté ce lundi 9 septembre à Bruxelles : 170 mesures pour rétablir la compétitivité de l'Europe. Emmanuel Berretta analyse 20 de ces propositions chocs, entre simplification, mutualisation, changement des traités : « Pour le sauveur de l'Euro, le grand saut dans la modernité, c'est maintenant ou jamais. L'Europe doit se réinventer si elle veut rester dans la course. L'histoire jugera les responsables européens à leur réaction aux propositions de l'ancien président du Conseil italien. » |