Chers lecteurs, nous n'en finissons pas d'apprendre. Parfois, de triste façon. Ainsi, Michel Barnier, après des discussions et des discussions, aurait constitué sa fine équipe, qui devrait – si le Parlement le lui permet – guider notre destinée dans les prochains mois. Mais, mais… nous ne connaissons toujours pas les noms des courageux ministres enrôlés dans cette drôle d'aventure politique. Du moins, nous ne les connaissons pas officiellement, car nul n'est encore sorti sur le perron de l'Élysée pour tonner leur identité. Sauf que les nouveaux alliés de Michel Barnier se sont empressés de faire fuiter leurs petites victoires. La politique française n'est pas guérie, empêtrée dans ses petits calculs et enflammée par ses piètres ambitions, dont la première d'entre elles, le pouvoir pour le pouvoir. Mes collègues du service politique suivent minute par minute cette lamentable comédie. Il faut lire les récits de Nathalie Schuck (sur la guerre des nerfs à droite) et de Sophie Coignard (sur le silence du RN). ►TIC-TAC. Ce spectacle pourrait me tirer un sourire, si ce n'était que l'horloge tourne. Mesdames et messieurs, il y a un budget à voter (et à négocier). Ce n'est pas moi qui le prétends, mais la loi. Le passage est tout simplement obligé pour la bonne tenue de nos finances. Ne faut-il pas lever les impôts, payer les fonctionnaires, investir dans les infrastructures, et payer la charge de notre dette ? Les discussions pour le budget 2025 devaient être amorcées le 1er octobre. Mais elles ont été repoussées… En attendant que les parlementaires se plongent dans ces chiffres étourdissants et, peut-être, se décident enfin à couper dans nos dépenses (cela tiendra du miracle !), la lecture de l'éditorial signé Pierre-Antoine Delhommais vous éclairera sur les raisons d'en terminer avec cette grande hypocrisie française. Un indice : regardez autour de vous et comptez les têtes à cheveux blancs qui vous entourent… |