Le vent des sondages a certes tourné, mais, comme nous le rappelle Michel Colomès, grand connaisseur de la politique américaine, rien n'est encore gagné, loin de là, pour Kamala Harris… Dans cette campagne extravagante, dont les revirements permanents semblent avoir été imaginés par les meilleurs scénaristes de Hollywood, il faut s'attendre à toutes les surprises. La preuve ? Alors que s'ouvre aujourd'hui, à Chicago, la convention nationale démocrate, c'est du Washington Post, donc de son propre camp, que sont venus les coups les plus violents portés à la candidate. Dans un éditorial très rude, le journal de l'establishment démocrate vient en effet de dézinguer le programme économique de l'ancienne procureur, jugé décevant et truffé de « gadgets populistes ». Et puis, d'ici à jeudi, certaines organisations propalestiniennes ont promis de perturber le déroulement de la Convention, et si l'événement tournait au chaos, comme ce fut le cas, en pleine guerre du Vietnam, lors de la convention démocrate de 1968, Donald Trump n'aurait plus qu'à rafler la mise… ► PROUESSE UKRAINIENNE. Le 6 août dernier, à la surprise générale, des milliers de militaires ukrainiens franchissaient la frontière russe, s'enfonçaient dans la région de Koursk et prenaient possession de plus de 1 000 kilomètres carrés de la Fédération de Russie. Nul ne peut dire aujourd'hui si cette incursion infléchira le cours de cette guerre, mais sa portée symbolique est d'ores et déjà immense : jamais, depuis l'invasion nazie et l'occupation temporaire de territoires russes par Pékin en 1969, les frontières de la Fédération n'avaient en effet été franchies par l'ennemi. Et c'est cette bataille historique, qui sera sans doute, à l'avenir, relatée dans les ouvrages scolaires, que nous raconte en détail notre reporter Boris Mabillard : préparation de l'opération dans le plus grand secret, combats d'artillerie, avancée éclair de blindés, essaims de drones. L'Histoire en direct. |