Une fois encore, le Liban est entraîné dans la guerre et le pays tout entier est de nouveau menacé de s'effondrer. Le scénario est tristement familier depuis un demi-siècle, dans un pays en perpétuelle reconstruction. Les vieux réflexes surgissent : l'exode des populations civiles prises sous les bombes, le chaos qui s'empare de Beyrouth, l'économie paralysée. Et le pays tout entier replonge dans l'angoisse d'un nouveau conflit destructeur. L'extension de la guerre menée par Israël, cette fois contre le Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien, a déjà fait plus de 600 morts… Le spectre de la guerre de 34 jours qui, en 2006, avait laissé le pays exsangue, refait surface. Et si Paris et Washington ont proposé de concert un cessez-le-feu de 21 jours, au cours de l'Assemblée générale des Nations unies, le gouvernement israélien semble déterminé à durcir ses opérations contre le Hezbollah au Liban, pour faire cesser les tirs de missiles sur le nord du pays, où près de 60 000 personnes ne peuvent plus retourner chez elles depuis octobre 2023. ► DE LA NÉCESSAIRE RÉGULATION. Comme les dirigeants du Hezbollah, le célèbre historien israélien Yuval Noah Harari vit sans téléphone portable. Mais pas pour les mêmes raisons. Dans un passionnant entretien accordé à Guillaume Grallet à l'occasion de la sortie de « Nexus », son dernier ouvrage, consacré à l'intelligence artificielle, l'auteur du best-seller mondial « Sapiens » met en garde contre une IA qui est à la fois « fascinante et dangereuse » et qui possède « le pouvoir de détruire la démocratie ». |