L'opinion publique mondiale et les intellectuels doivent se mobiliser pour Boualem Sansal. C'est le cri d'alarme lancé par l'avocat François Zimeray dans une interview accordée à Nicolas Bastuck, après l'arrestation à Alger de l'écrivain franco-algérien. « L'incarcération de Boualem Sansal n'est pas une affaire franco-algérienne, elle doit interpeller tous les amis de la liberté, partout dans le monde », plaide son avocat. Sinon, il risque de finir sa vie en prison. Message reçu au Parlement européen, observe notre journaliste Emmanuel Berretta. Fait rare, l'ensemble des partis politiques se sont mobilisés à Strasbourg pour dénoncer l'incarcération de Sansal, qui est poursuivi sur le fondement de l'article 87 bis du Code pénal algérien qui réprime les atteintes à la sûreté de l'État et le terrorisme. ►IMMUNITÉ. Le communiqué du Quai d'Orsay a déjà fait couler beaucoup d'encre, écrit notre journaliste Armin Arefi. Le ministère des Affaires étrangères a jugé que la France pourrait s'abstenir d'interpeller Benyamin Netanyahou, visé par un mandat d'arrêt international pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité » à Gaza, si le Premier ministre israélien séjournait sur son territoire, car Israël n'est pas membre de la CPI. Une annonce inattendue qui a provoqué la consternation d'ONG internationales de défense des droits de l'homme. Elle trouve en réalité son origine dans un coup de téléphone passé le week-end dernier par le Premier ministre au président français, au cours duquel Benyamin Netanyahou a demandé à Emmanuel Macron de prendre position en faveur de son immunité diplomatique, en échange d'un rôle pour la France dans l'application du cessez-le-feu au Liban, conclu mardi tard dans la soirée. |