Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Albin Kurti, le Premier ministre du Kosovo, a rejeté l’idée de reproduire l’accord migratoire italo-albanais dans les Balkans occidentaux, affirmant qu’il n’apporterait pas de solutions, mais plutôt des préoccupations en matière de droits de l’homme.
Si des centres de rétention sont construits dans les pays des Balkans occidentaux, « comment s’assurer que les droits des personnes incarcérées soient respectés ? », a questionné Albin Kurti dans un entretien avec Laurent Geslin.
Le discours du Premier ministre kosovar fait écho aux critiques déjà formulées par les organisations de la société civile, qui ont averti que l'accord migratoire entre l'Italie et l'Albanie constituait une menace pour les droits de l’homme.
Dans le même temps, en Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni a adopté un nouveau décret hier soir pour contourner la récente décision du tribunal de Rome et les obligations de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui avaient remis en cause son accord avec l'Albanie.
Avec cette décision, la liste actualisée des « pays sûrs » vers lesquels seront renvoyés les migrants qui se verront refuser leur demande d'asile aura donc force de loi, créant une obligation de s’y conformer. La position du gouvernement italien sera ainsi renforcée même en cas d’appel.
Lors du Conseil européen la semaine dernière, le modèle italo-albanais a été évoqué mais tous les dirigeants n’étaient pas d’accord. Résultat, les conclusions sont restées évasives : « De nouvelles façons de prévenir et de contrer l’immigration irrégulière devraient être envisagées ».
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