| | Le mot de Stephen McHolm Chaque jour, un membre de l'équipe vous raconte son Festival |
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Les festivaliers ont pu découvrir mes pouvoirs magiques secrets, qui me permettent d'être à dix endroits à la fois ! C'est très pratique, surtout quand je dois me téléporter des masterclasses aux balades musicales, puis au concert club en fin de soirée à la vitesse de la lumière. Mon fidèle vélo est mon tapis volant. En tant que Directeur de l'Academy et d'UNLTD, je dirige une équipe de super-héros qui travaillent sans relâche du matin au soir et jusque tard dans la nuit pour donner vie à près de 200 événements pendant le Festival. Les changements d'horaires, les classes et concerts surbookés sont notre kryptonite, mais les gentils messages de nos étudiants et de notre public enthousiaste sont le remède parfait ! Vous vous demandez d’où viennent ces « super-powers » ? Le talent et la curiosité de nos étudiants de l'Academy me motivent, surtout lorsqu'il s'agit d’arpenter la longue et difficile route de leurs carrières professionnelles. Bien sûr, le tuktuk Goodlife Coffee devant le bureau de l'Academy ne fait pas de mal non plus ! Vous pourriez penser qu'après le Festival, je me retire dans une tanière secrète pour recharger mes pouvoirs surnaturels. Hélas, il n'y a pas de repos pour un super-héros ! Je suis occupé toute l'année à chercher des musiciens talentueux pour rejoindre notre « Verbier Generation » et à chercher des soutiens pour rendre leur séjour ici possible. Avec mon fidèle acolyte, François Vasseur (il porte la cape dans notre Duo Dynamique d'UNLTD), nous élaborons notre masterplan pour apporter le « unlimited spirit » aux personnes de tous âges à Verbier et dans le Val de Bagnes. Alors, si vous me voyez filer sur mon tapis volant durant les derniers jours du Festival, n'hésitez pas à me faire signe. Je me réjouis d’entendre vos expériences et de partager votre enthousiasme. Stephen Mcholm Directeur de l'Academy & UNLTD |
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Le questionnaire de Proust : David Fray
Chaque jour, un artiste se prête au jeu ! |
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Le principal trait de mon caractère : Intranquille Mon principal défaut: Il y en a vraiment beaucoup donc il faudrait faire un tri mais celui qui me vient spontanément est l’impatience. Ma principale qualité: Je crois que je suis une personne plutôt honnête, en tout cas j’aimerais l’être Mes héros de fiction: Le narrateur d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, qui est en fait un anti-héros parce que plus spectateur et observateur qu’autre chose. Mes héros dans la vie réelle: Beaucoup, mais en général toutes les personnes qui, à toutes les époques et dans tous les pays, ont pu lutter en faveur de la liberté. Un destin m’intéresse particulièrement en ce moment, celui de Rosa Parks aux États-Unis, qui avait refusé de s’asseoir à l’arrière du bus comme les Afro-Américains étaient tenus de le faire. C’est impressionnant de voir comment une personne entre guillemets normale, par un geste anodin puisque on parle de s’asseoir dans un bus, a fait preuve d’un grand courage et eu ainsi un impact sur l’Histoire. Ma nourriture et boisson préférées: J’aime bien la viande en croûte, même si ce n’est pas trop de saison en ce moment, et le thé glacé Ce que je déteste par-dessus tout: L’injustice Le don de la nature que je voudrais avoir: Voler, sans aucun doute Comment j’aimerais mourir: Sereinement et avec un certain sentiment d’accomplissement. Ma devise: Je n’ai pas de devise officielle mais des phrases peuvent parfois m’inspirer comme celle de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » |
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Mainstage
David Fray : « Faire une réelle expérience du temps » |
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Amoureux des montagnes, le pianiste David Fray revient au Verbier Festival pour y gravir de nouveaux sommets, loin de ses Hautes-Pyrénées natales, à travers trois soirées entièrement dévolues à Bach et notamment aux monumentales Variations Goldberg. Quelle place Bach occupe-t-il dans votre répertoire ? Bach m’a d’abord accompagné enfant comme mélomane et il a indéniablement contribué à susciter ma vocation. En tant que musicien, il est arrivé surtout lorsque j’étais en cycle de perfectionnement au Conservatoire de Paris où j’ai commencé à m’attaquer au « problème » Bach car quand on est pianiste, on le joue sur un instrument qui n’a pas grand-chose de commun avec ce que le compositeur a pu connaître. Cette question de l’instrument rend son interprétation non seulement délicate, mais aussi contestable car on est obligé de faire des choix, fruit de réflexions en amont forcément subjectives. Où vous situez-vous dans cette quête d’authenticité qui continue à faire débat concernant le fait de jouer Bach au piano ? J’aimerais bien avoir la certitude de produire quelque chose d’authentique mais je pense que ce débat est un peu sans solution. Il est néanmoins intéressant qu’il y ait débat car cela signifie qu’il existe plusieurs possibilités d’interprétations qui dépendent, selon moi, moins des options d’interprétation que de la qualité intrinsèque de l’interprète. Personnellement, j’aime ceux qui me font entendre la pure beauté de la musique de Bach, me la rende émouvante car elle est loin de se limiter à une perfection structurelle un peu froide. Bach offre cette grande liberté rendant possible sa transcription sur n’importe quel instrument même le plus exotique. La force intrinsèque de sa musique dépasse la question de l’instrumentation. Cette force se retrouve bien sûr dans les Variations Goldberg auxquelles vous consacrez votre récital… C’est une œuvre que je ne pensais pas aborder il y a encore quelques années, mais un concours de circonstances m’y a amené. Je me suis donc lancé dans l’aventure et n’ai pas regretté même si c’est une partition qui prend beaucoup d’énergie, mais elle vous donne aussi beaucoup en retour. Chaque fois déstabilisante aussi car on ne sait jamais à l’avance comment cela va se passer. Les Variations Goldberg sont pour moi une sorte de rébus qu’on peut agencer de manière toujours différente ; elles semblent récapituler le langage musical de Bach et de la musique en général. La particularité de faire revenir le thème initial dans sa nudité originelle après toutes les variations permet de faire une réelle expérience du temps. En tout cas, la seule certitude que l’on a avec un tel chef-d’œuvre, c’est de n’être jamais à la hauteur, mais c’est un voyage qui en vaut la peine. Propos recueillis par Anne Payot-Le Nabour |
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Academy
Tim Carroll : « Je me sens toujours très chanceux » |
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Après avoir été directeur associé au Shakespeare’s Globe de Londres et mis en scène de nombreuses pièces du dramaturge britannique, le metteur en scène Tim Carroll revient cette année à Verbier assurer la mise en espace de Falstaff de Verdi, inspiré des Joyeuses Commères de Windsor et proposé le 4 août aux Combins avec les jeunes chanteurs de l’Academy. Qu’est-ce qui vous fait revenir chaque année ou presque à Verbier depuis 2009 ? Je reviens parce que l’équipe est incroyable, notamment Caroline Dowdle, une professeure extraordinaire. Je crois aussi beaucoup en ce que Stephen McHolm fait avec l’Academy et le programme UNLTD où je capte également des idées pour mon propre festival dédié au théâtre. Mais avant tout, j’adore travailler avec ces chanteurs talentueux, d’autant que je dirige maintenant un festival de théâtre : retrouver un peu d’opéra chaque été me fait du bien. La prise de contact est toujours difficile parce que personne ne se connaît et que les chanteurs sont nerveux ne sachant pas ce que je vais faire. Le plus important est donc de se mettre au travail rapidement car on construit une équipe en ayant un projet. Falstaff s’inspire d’une pièce de Shakespeare, dramaturge qui occupe une place très importante dans votre carrière. Sous quel angle allez-vous l’aborder ? Falstaff est vraiment inhabituel car l’opéra est meilleur que la pièce dont il s’inspire. C’est l’une des pièces de Shakespeare que je ne voudrais pas mettre en scène contrairement à l’opéra. L’approche sera celle que j’adopte toujours, à savoir prendre les personnages au sérieux, ne pas essayer d’être drôle et dire la vérité. Mon objectif est de raconter l’histoire de ce Falstaff humilié, qui, chez Verdi, acquiert une plus grande profondeur émotionnelle grâce à la musique. Que ressentez-vous quand vous assistez à la représentation finale aux Combins ? Je me sens toujours très chanceux de travailler avec des personnes si extraordinaires qui possèdent un talent que j’adorerais avoir, mais Dieu ne donne pas des voix pareilles à tout le monde. Je ressens toujours un grand bonheur en regardant ces jeunes chanteurs faire de leur mieux sur scène et peu importe s’ils commettent des erreurs parce que cela fait partie de l’expérience. Ils connaissent la joie que je n’ai pas d’être terrifié avant de commencer, d’accomplir quelque chose sous une grande pression, puis de connaître le soulagement à la fin. Quand le spectacle commence, je ne suis pas nerveux parce que je sais que mon travail est terminé. Je regarde donc comme n’importe qui d’autre. Propos recueillis par Anne Payot-Le Nabour |
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Il était une fois en Val de Bagnes.. le 29 juillet 1892
Chaque jour, un clin d'œil à l'histoire de notre région Le 29 juillet 1892, la fanfare de Lourtier a été fondée, devenant un élément central de la vie culturelle et musicale de la commune. |
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VF GOLD
Chaque jour, découvrez un album de notre playlist VF Gold |
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Un regard sur Verbier...
Chaque jour, une devinette en photo Devinez où ce détail a été photographié ? Réponse demain dans le prochain Quotidien ! Réponse du Quotidien d'hier : Statue du curé Louis-Ernest Fellay, capitaine du Golf Club |
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À la rencontre d'un festivalier Chaque jour, un festivalier nous décrit en une phrase son Festival |
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« J’adore la musique classique et je suis ravi et impatient de découvrir pour la première fois le Verbier Festival. » Paul, 60 ans |
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Café-croissant au restaurant Le Rouge |
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Michèle Larivière : « Un moment privilégié où les artistes se livrent en toute confiance » Le rituel s’est installé au restaurant Le Rouge : un petit-déjeuner autour d’un musicien, en français avec Michèle Larivière, en anglais avec Charlotte Gardner ou Jack Pepper. Attention, il ne reste que trois dates avant la fin du Festival ! La terrasse haute du restaurant Le Rouge accueille trois fois par semaine un journaliste et son invité pour l’heure du Café-croissant. L’espace est chaleureux, les baies vitrées laissent entrer la lumière. À cinq minutes de l’arrêt « Brunnet » de la navette, l’endroit est également proche de l’église. Une situation géographique qui permet aux mélomanes les plus mordus d’enchaîner ensuite avec le concert de 11:00. « Avez-vous une routine pour le petit-déjeuner ? demande Michèle Larivière à Lucas Debargue, son premier invité de la saison. Le pianiste n’attendait pas cette question, elle installe un climat enjoué. Et du jus de pomme ou jus de citron matinal, l’entretien glisse à l’art de prendre son temps, puis à la routine de travail. « Je n’en ai pas, répond Debargue, sinon que je ne travaille une œuvre que si j’ai une nouvelle idée musicale. » La conversation est lancée pour soixante minutes au cours desquelles seront évoqués la façon dont l’interprétation recrée les œuvres, comment Rena Shereshevskaya, célèbre professeure, a laissé Lucas Debargue libre de forger sa personnalité, ou encore, le jeu de Maurizio Pollini. « Je conçois ces matins dans l’esprit des Grands Entretiens de France Musique, confie Michèle Larivière. Je nourris ma préparation de lectures et réécoutes des enregistrements de mon invité. Mardi 30 juillet, je reçois David Fray. Pour moi, Fray est un pianiste de l’intériorité, de la poésie, de l’intime. Dans Schubert, il a des temps de rêveur solitaire. C’est un très beau piano, d’une grande délicatesse. Je commencerai l’entretien par là. Par ailleurs, Schubert et Bach sont ses compositeurs de prédilection. Comment interpréter Bach après Gould, c’est une autre des questions que je souhaite lui poser. » Le dialogue à bâtons rompus permet de revenir sur la formation de l’interprète, son répertoire et son esthétique, ou d’aborder les questions qui lui tiennent à cœur. Interrogé à la fin, au moment où chacun se lève, le public dit aimer la relation qui s’instaure avec l’artiste, moins solennelle qu’une conférence. « J’ai l’impression, dit une auditrice, d’avoir fait la connaissance du musicien comme si je l’avais rencontré personnellement. Le moment restera un souvenir fort. » Laetitia Le Guay-Brancovan Derniers Café-croissants les 30 juillet, 2 et 4 août Michèle Larivière reçoit David Fray le 30 juillet Jack Pepper aura pour invités … le vendredi 2, et Thomas Quasthoff le dimanche 4. |
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La Billetterie est ouverte à Verbier tous les jours de 9:00 à 17:00, Rue de Médran 12, 1936 Verbier ou par télephone au +41 (0)848 771 882 ticketing@verbierfestival.com |
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