Le RGPD ne sonne pas le glas de la publicité digitale Les détracteurs du RGPD affirmaient qu'il marquerait la fin du digital advertising. De récentes constatations des médias anglophones The Guardian, News UK et Business Insider montrent qu'il n'en est rien. Le paysage de la publicité digitale fait sa mue et les second-party data (généralement collectées dans le cadre d'un partenariat ou achetées) sont sur le point de supplanter les third-party data (fournies par une société tierce autre que l'éditeur support). Pointées du doigt pour leur manque de rigueur et de transparence, les third-party data sont mises au banc par les publishers, de plus en plus nombreux à proposer des offres incluant un échange direct de données avec les publicitaires. Le Business Insider par exemple décline désormais son offre de publicités programmatiques en incluant la possibilité de fournir aux publicitaires des données ciblées. L'émergence de ces échanges permet aux éditeurs d'étendre leurs offres publicitaires, tout en restant en adéquation avec la réglementation de protection des données. News Corp a ainsi récemment lancé en Grande-Bretagne une nouvelle plateforme publicitaire offrant un accès aux first-party data. Certains publishers restent encore frileux à l'idée de fournir leurs données aux publicitaires, même si cela leur permettrait d'asseoir leur influence face aux géants des Gafa. En clair, si vous n'avez pas tout compris à ces histoires de data, les publishers se concentrent désormais sur des offres d'échanges de données directement avec les publicitaires, sans passer par une source tierce. Une démarche renforcée par la mise en place du RGPD. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | A partir du premier trimestre 2019, la plateforme de blockchain spécialisée dans le journalisme, Civil, hébergera une partie du contenu de Forbes. Le magazine américain publiera en premier lieu les articles en rapport avec la thématique du bitcoin et des cryptomonnaies, mais réfléchit à déployer son usage à tous les contenus du site. Pourquoi c'est un pavé : La startup Civil Media peine à attirer les publishers. Aujourd'hui, beaucoup d'éditeurs restent sceptiques face à la possibilité d'intégrer de la blockchain dans leurs canaux de distribution. En faisant effet de pionnier, Forbes lance un message très positif en faveur de la cryptomonnaie et devrait inciter ses confrères à le rejoindre. Affaire à suivre... | UN FORMAT À LA LOUPE | | Parce que le New York Times pense à notre bien (et à notre crédibilité digitale), le site du quotidien américain a lancé un petit test à destination de ses lecteurs. Saurez-vous repérer le faux compte Facebook ? Tout en concrétisant le storytelling ce format permet également d'apporter un côté ludique au contenu de l'article. (Et de voir si vous tomberez dans le panneau !) | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Décidément, l'illustration est à la mode. On vous avait parlé de ce génial article de Bloomberg mêlant comic book et écriture journalistique. Désormais, c'est au tour d'Instagram de se lancer dans la BD. Chaque semaine, le compte Le Monde Brûle propose de retrouver les aventures de Gilles et J-M qui veulent « disrupter le monde de la tech ». Le ton est incisif, le dessin affirmé et le storytelling définitivement réussi. On adore ! | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Il s'appelle Feurat Alani. Journaliste franco-irakien, il partage ses souvenirs de son Irak, un pays marqué par les guerres successives dans Parfum d'Irak. Lancée jeudi sur Arte, cette web-série propose une plongée poétique dans un pays méconnu où les gens continuent de vivre malgré la dictature et les conflits. A découvrir sur Arte.tv ! |
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