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Aujourd’hui dans Les Capitales : Emmanuel Macron à Londres, le Parquet européen enquête sur l’ancien groupe du RN au Parlement européen, débat parlementaire sur la motion de censure contre von der Leyen, tensions à la frontière Pologne-Allemagne, Madrid peine à appliquer contre Israël un embargo total sur les armes, et le ministre allemand de la Défense veut rétablir le service militaire obligatoire.

EPA-EFE/TERESA SUAREZ

Emmanuel Macron se déplace mardi 8 juillet au Royaume-Uni pour une visite d’État de trois jours, la première d’un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008 et la première d’un dirigeant européen depuis le Brexit.

Le président de la République et le Premier ministre britannique Keir Starmer font tous les deux face à des défis au niveau national, et ils ont plus que jamais besoin l’un de l’autre. Mais un dossier risque tendre les échanges entre les deux hommes : la question migratoire.

Keir Starmer cherche à conclure un accord avec la France cette semaine afin de réduire le nombre de petites embarcations traversant la Manche. L’un de ses principaux objectifs est de « démanteler les gangs » responsables du transport de plus de 20 000 personnes vers le Royaume-Uni depuis le début de l’année. Pour y parvenir, il a besoin de la coopération de la police française.

L’accord initial proposé pourrait suivre un programme d’échange de migrants sur le format « 1 pour 1 » : la France reprendrait les personnes qui traversent la Manche, tandis que le Royaume-Uni accepterait davantage de migrants français ayant des raisons légitimes d’entrer sur son territoire.

Les négociations se heurtent toutefois à des obstacles politiques et juridiques, l’accord se confrontant à l’opposition d’autres États de l’UE.

Dans une lettre datée du 20 juin, cinq pays du sud de l’UE, dont l’Italie et l’Espagne, ont mis en garde la Commission européenne contre la signature d’accords bilatéraux sur les migrations entre certains pays de l’UE et le Royaume-Uni, craignant que d’autres pays ne soient lésés.

En effet, en raison des règles migratoires de l’Union, les demandeurs d’asile renvoyés en France pourraient finalement être renvoyés vers le pays de l’UE où ils sont arrivés en premier lieu, et il s’agit le plus souvent un pays du sud.

Le Parquet européen (EPPO) a ouvert une enquête sur des allégations de détournement de fonds européens par Identité et Démocratie (ID), un ancien groupe d’extrême droite du Parlement européen auquel appartenait notamment le Rassemblement national (RN).
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Un débat parlementaire sur une motion de censure déposée contre Ursula von der Leyen s’est mué en une attaque contre Manfred Weber, chef de file du Parti populaire européen (PPE) accusé de dérive droitière par plusieurs groupes pro-européens.

Le ministre irlandais du Commerce, Simon Harris, a déclaré dans un communiqué qu’il était « probable qu’une forme de droits de douane soit mise en place à l’avenir » entre l’UE et les États-Unis, un nouveau signe que l’UE est prête à accepter des droits de douane « de base » de 10 % sur ses exportations outre-Atlantique.

Lundi 7 juillet, Simon Harris a aussi exprimé son espoir de voir un accord aboutir « dans les jours ou les semaines à venir ».

La poursuite des discussions au-delà du mois de juillet a surpris, alors que la date du 9 juillet était jusque-là considérée comme une échéance ferme pour conclure les négociations commerciales. L’UE vise toujours un accord-cadre souple avec Washington, qui maintiendrait les droits de douane à 10 %, éviterait une hausse à 20 %, voire 50 %, comme Donald Trump l’a parfois envisagé selon les secteurs, et permettrait d’obtenir des exemptions pour des filières sensibles comme l’aéronautique ou les spiritueux.

Un diplomate européen au fait des informations communiquées lundi aux ambassadeurs par la Commission a expliqué que l’exécutif européen était face à un dilemme : accepter un accord déséquilibré ou accepter une prolongation de l’incertitude. Mais même si un compromis est trouvé maintenant, rien ne garantit que Donald Trump ne durcira pas à nouveau ses exigences une fois au pouvoir.

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L’Irlandais Paschal Donohoe a été réélu lundi 7 juillet à la présidence de l’Eurogroupe pour un mandat de deux ans et demi.
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La Pologne a mis en place des contrôles aléatoires à la frontière avec l’Allemagne ce lundi 7 juillet, exacerbant encore le conflit entre Varsovie et Berlin.
La Bulgarie s’apprête à changer de monnaie : les ministres des Finances de l’UE vont donner mardi 8 juillet leur feu vert final à l’adoption de l’euro par ce pays d’Europe orientale.

Juraj Cintula, le septuagénaire accusé d'avoir tiré sur le Premier ministre slovaque Robert Fico l'année dernière, est jugé ce mardi 8 juillet. Il est accusé d'acte terroriste et rique la prison à vie.

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Malgré les déclarations publiques, l'engagement de l'Espagne à appliquer contre Israël un embargo total sur les armes reste une promesse inachevée.
L’Allemagne s’apprête à rétablir une forme de service militaire obligatoire dans le cadre d’un nouveau projet de loi défendu par le ministre de la Défense Boris Pistorius.
Un rapport révèle que les fournisseurs d’énergie autrichiens se partagent le marché, causant un déficit de concurrence qui fait grimper les factures des consommateurs. Un dysfonctionnement qui touche une large partie de l’Union européenne.

Édité par Anne-Sophie Gayet

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