Adoption croissante du cloud, recours accru aux sous-traitants pour des activités de production ou de distribution, exploitation grandissante de bases de données mise au service d'algorithmes complexes... les grandes entreprises sont plus que jamais interconnectées avec un maillage technique de prestataires et de partenaires. Consciente de cette réalité opérationnelle, la communauté des dirigeants en charge de la cybersécurité réunie au sein des RIAMS a placé la thématique de la résilience collective au cœur des travaux de la 18ème édition de cette rencontre professionnelle fondée sur le partage d'expériences entre pairs.
Une mise en commun de compétences établie pour anticiper la manière dont la défaillance de l'un d'entre eux peut déstabiliser en chaîne des entités plus que jamais mises en réseau. Dans un contexte de mutation technologique et de tensions économiques il convient en outre de s'appuyer sur l'expertise de sociétés issues de différents secteurs afin de bénéficier de leurs pratiques déployées au cours des années écoulées.
Face à des attaquants particulièrement réactifs et opportunistes, les entreprises doivent concevoir des mesures de protection en constante évolution. Sans renoncer aux avantages tirés de la numérisation des activités commerciales ou industrielles.
La démarche de résilience est une approche lucide de l'exposition aux risques. Il ne s'agit pas d'envisager la disparition de la menace mais bien de l'intégrer dans la conduite de métiers qui s'appuient sur les systèmes d'information et la valorisation des données pour fonctionner.
Les discussions avec les autorités administratives comme l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'information (ANSSI) complètent utilement cette réflexion commune car elles prennent ainsi en compte les perspectives normatives, si structurantes dans l'établissement de règles de pilotage des services numériques.
Il n'existe certainement pas de solutions univoques pour répondre à la diversité des environnements informatiques d'organisations disparates. Par contre, il y a beaucoup à apprendre de mises en œuvre au sein de structures de tailles différentes et de secteurs divers.
L'isolement des décideurs en charge de la protection des actifs numériques peut contribuer à la fragilisation de leur mission. D'où l'importance cruciale d'une confrontation des vécus, qu'ils soient positifs mais également négatifs.
Les erreurs ou les tâtonnements des uns seront de précieux enseignements pour les autres. L'ensemble de la collectivité économique sortira renforcée de cette mutualisation des connaissances, au delà des vagues d'innovations technologiques qui redessinent régulièrement les structures IT.