Les marques refont leur déco | | Il n'y a pas que les YouTubeurs qui se modernisent. À leur tour, les grandes marques s'y mettent. Fini, les studios de production standardisés à l'aspect cheap et artisanal, place à la personnalisation et à la créativité ! Les marques s'équipent, entre autres, en studios vidéo pour accélérer leur stratégie de contenus. Dans un contexte d'hyper concurrence pour gagner l'attention des consommateurs sur les timelines des réseaux sociaux, l'heure est à la montée en qualité et en budget. Mais tout n'est pas simple : la forte demande, le manque de compétences très spécifiques (lumières, décors...) et surtout la forte pénurie en matériaux compliquent le chemin de ceux qui se lancent dans cette ruée vers les studios haut de gamme. Une démarche évidente pour les marques média
Les marques média ont été rapides à mettre le pied à l'étrier. Chez MashUp, l'une des nombreuses marques d'HugoDécrypte, l'idée d'un studio haut de gamme s'est rapidement imposée pour cette émission « à la croisée du talk-show et de la pop culture », diffusée en direct chaque mercredi sur Twitch depuis janvier 2022. Des grands meubles de plateau télé derrière lesquels se positionnent les chroniqueurs, une ambiance tamisée avec des jeux de lumière, des objets choisis avec soin : bref, un décor recherché. Il faut dire que l'équipe a fait appel à des références dans le milieu pour l'installation du dispositif : Gozulting, une société de production de référence en termes de productions Twitch bien léchés, et une décoratrice spécialisée... dans le cinéma et la publicité. Lire la suite | | | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | C'est l'une des « figures les plus reconnues du monde des affaires ». Sheryl Sandberg, numéro 2 de Meta (Facebook) a annoncé sa démission, ce mercredi 1er juin. « Après 14 ans, je vais quitter Meta », a informé sur Facebook la directrice des opérations, qui restera au conseil d'administration. « Cela a été un honneur et le privilège d'une vie » a-t-elle commenté, tout en expliquant que cela n'avait pas été « un travail facile ». Aux côtés de Mark Zuckerberg, « elle a défendu la culture de l'entreprise de Facebook, qui consiste à croître rapidement et à régler les problèmes plus tard », a résumé Bloomberg. L'architecte des activités publicitaires de Facebook consacrera désormais son temps à des activités philanthropiques, à son mariage cet été et à ses enfants et futurs beaux-enfants.« C'est la fin d'une ère », a réagi Mark Zuckerberg, le patron et fondateur de Facebook, dans un contexte de ralentissement de la croissance du nombre d'utilisateurs et des recettes publicitaires. Pourquoi c'est un pavé ? Son départ est la conséquence de dysfonctionnements de plus en plus nombreux chez Facebook. « L'un des cadres les plus puissants du monde est devenu de plus en plus épuisé et déconnecté de la méga-entreprise qu'elle a contribué à bâtir », révèle le Wall Street Journal. Un départ qui a « coïncidé avec une enquête de l'entreprise sur ses activités ». Selon les témoignages recueillis par le média, Sheryl Sandberg aurait déploré le fait d'être devenue un « punching-ball des problèmes de l'entreprise ». Le départ de Sheryl Sandberg s'inscrit dans le cadre de la réorientation de Meta vers la mise en place d'un metavers fondé sur la réalité virtuelle. Elle sera remplacée par Javier Olivan, chief growth officer de Facebook. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Concurrencer les grandes plateformes américaines et chinoises dans le métavers ? Il s'agit de l'ambition de Jean-Michel Jarre et de la startup perpignanaise VRrOOm, créatrice d'événements immersifs virtuels. Le but ? Lancer avant la fin de l'année une plateforme française pour diffuser des événements culturels dans le métavers. Soit devenir « le YouTube du métavers, c'est-à-dire un lieu où on peut regarder du contenu mais aussi créer grâce à nos outils », explique Louis Cacciuttolo, fondateur de la startup. Loin d'être une première collaboration, l'entreprise avait déjà organisé plusieurs concerts de l'artiste dans ce monde fictif. Le dernier en date ? Un concert virtuel qui a eu lieu le 31 décembre, dans un décor reconstitué de Notre-Dame. « Ce n'est pas un gadget, ce n'est pas qu'un univers de geeks, c'est quelque chose qui va changer nos vies au même titre que l'électricité », soutient le musicien de 72 ans. VRrOOM est en train de mener une levée de fonds de 30 millions d'euros et espère obtenir une aide de l'État pour financer son projet. Affaire à suivre. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | « Recours aux influenceurs, publireportages et goût pour le clash et le buzz, découvrez certaines techniques de Molière pour accroître son prestige ». On croirait reconnaître l'accroche d'un post sur les réseaux sociaux mais il n'en est rien. Le Monde a sorti le 29 mai sur sa chaîne YouTube un mini-documentaire à l'occasion du 400e anniversaire de l'auteur du Misanthrope. Dans cette pastille de moins de 10 minutes, Le Monde revient de façon chronologique certes sur son talent de dramaturge, mais surtout nous fait découvrir ses capacités de communicant et marketeur hors pair. Si, si. Il paye ainsi des gazettes pour faire des critiques, bonnes ou mauvaises, de ses pièces. « L'important est qu'on en parle », souligne la voix off. Le brand content, avant l'heure. Il fréquente également les salons de la haute société pour y inviter les gens influents à la première de sa pièce. Le contenu est servi par des infographies mix media, des dessins animés faits main – à l'allure volontairement vieillie – ainsi qu'une palette de couleurs sobres. Règle essentielle du théâtre, un rideau fait figure de transition entre les parties... On vous le recommande ! | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « C'est l'histoire d'un capitaine d'industrie qui a moins souvent brillé dans la rubrique éco que dans les pages glamour de ses propres magazines. » La formule choc donne le ton de l'enquête Lagardère, la fin d'un empire ?, réalisée par Guillaume Couderc, Julien Daguerre et Karim Annette, qui retrace l'ascension et la chute d'un grand nom du capitalisme français. En moins de 20 ans, le fils à papa a dilapidé une grande partie du fleuron économique monté par son père, Jean-Luc Lagardère, disparu en 2003. Aujourd'hui, Vincent Bolloré, « ce grand fauve » est « en passe de racheter les derniers joyaux de la couronne Lagardère », laissant un Arnaud Lagardère exsangue (mais toujours affable). Une OPA est désormais en cours – chez Paris Match et le JDD, les équipes ne sont pas sereines. Soupçonné d'avoir préféré sa vie privée à son entreprise, ce fils d'un marchand d'armes n'aura jamais réussi à être à la hauteur des ambitions de son père qui voyait en l'enfant chéri « son miroir ». « Il ne veut pas être patron mais il se sent obligé de l'être. Ce serait trahir son père que de ne pas l'être », relate le documentaire. Un Complément d'enquête prenant à voir sur France.tv. |
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