Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso, Les questions d'immigration et de sécurité étaient au coeur des discussions, hier, à Varsovie, entre les ministres de l’Intérieur de l’UE. Si le concept vague des « centres de retour » figurait à l'ordre du jour de la réunion, une proposition allemande sur le traitement des demandes d'asile a cristallisé les échanges. Depuis 2013, le règlement Dublin III de l’UE attribue leur gestion au premier État membre dans lequel un migrant arrive, mais l’Allemagne affirme depuis un certain temps que cela ne fonctionne pas, notamment en Italie ou en Grèce. Alors que l'UE a révisé le règlement Dublin III en mai 2024 dans le cadre du pacte sur la migration et l'asile, les nouvelles lois n’entreront en vigueur qu’en 2026. Or, certains États membres, l’Allemagne en tête, veulent s’assurer qu’elles seront correctement mises en oeuvre. Des sources, au gouvernement allemand, ont déclaré à Euractiv que l'objectif est de supprimer les « obstacles pratiques » aux transferts des demandeurs d’asile de l’Allemagne vers les États membres de l’UE responsables de leurs dossiers. En d'autres termes, rendre possibles les déplacements terrestres, maritimes et aériens, et permettre aux demandeurs d'asile d'organiser eux-mêmes leur voyage. Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur, a expliqué au cours de la réunion avec ses homologues qu’il fallait « davantage de précisions » pour garantir le bon fonctionnement de la législation. Les ministres de l'Intérieur de l'UE n'ont pris aucune décision officielle lors de leur rendez-vous informel à Varsovie. Mais ces échanges servent de base de travail avant les débats au Conseil de l’UE. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |